POLÉMIQUE - Alors que des militaires ont signé une tribune controversée dénonçant le "délitement" du pays, le sondage Harris Interactive réalisé pour LCI nous éclaire sur le sentiment des Français à l'égard de ce texte.
Une semaine après sa publication, la tribune des généraux continue à faire des vagues. Dévoilée par Valeurs Actuelles le 21 avril, le texte signé par des militaires appelle le président Emmanuel Macron à défendre le patriotisme. Les signataires dénoncent le "délitement" qui frappe selon eux le pays et se disent "disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation". Alors que l'exécutif tape du poing sur la table - le Premier ministre Jean Castex condamnant "avec la plus grande fermeté" la tribune - les Français ont un avis moins tranché.
Selon le sondage d'Harris Interactive réalisé pour LCI, 64% des personnes interrogées ont entendu parler de cette tribune et 38% voient précisément de quoi il s'agit. Globalement voilà ce que dit le texte qui a défrayé la chronique : adressée au Président de la République, au gouvernement et aux parlementaires, elle dénonce le "délitement" de la France du fait "d’un certain antiracisme", de "l’islamisme et des hordes de banlieue". Au total, 58 % des personnes interrogées soutiennent les militaires ayant signé la tribune, selon notre sondage, réalisé sur un échantillon de 1613 personnes.
Sur le fond, l'opinion publique divisée
Par ailleurs, la tribune pointe aussi du doigt la politique de maintien de l’ordre portée par le gouvernement, notamment lors des manifestations des Gilets Jaunes. Les militaires mettent en garde l'exécutif d’une intervention de l’armée qui agirait d’elle-même pour rétablir l’ordre. Sur ce point, les Français semblent divisés : près d’une personne sur deux (49%) considère que l’armée devrait intervenir pour garantir l’ordre même sans la sollicitation du gouvernement.
Et sur d'autres sujets en lien avec la tribune ? Au total, 84% des Français interrogés pensent que la violence augmente de jour en jour et 73% d'entre eux estiment que le pays se délite. Les partisans de la droite et de l'extrême droite semblent davantage en accord avec les idées des signataires. En particulier sur la question de la sécurité : par exemple, 93% des Républicains et 94% des sympathisants du Rassemblement National pensent que les lois de la République ne s'appliquent pas dans certaines villes.
1/3 des Français estiment qu'ils doivent être sanctionnés
Après la publication de cette tribune, les militaires qui ne sont pas à la retraite encourent la radiation ou des sanctions disciplinaires, a annoncé mercredi soir le chef d'état-major des Armées. Parmi les signataires : une vingtaine de généraux à la retraite de l’armée française, une centaine de hauts gradés et plus d'un millier d'autres militaires. Les 18 soldats d'active identifiés - dont quatre officiers - parmi les centaines de signataires recevront"des sanctions disciplinaires militaires", a précisé le général François Lecointre, en évoquant des sanctions "plus fortes pour les plus gradés".
Notre sondage Harris Interactive montre que les Français sont plus cléments. En effet, les deux tiers du panel pensent que les signataires de la tribune ne doivent pas être punis.
À un an de l'élection présidentielle, les acteurs politiques se sont emparés de cette polémique. En tête de file : la présidente du Rassemblement National, Marine Le Pen. La candidate avait, deux jours après cette tribune, invité les militaires signataires à se "joindre à notre action pour prendre part à la bataille qui s'ouvre". Un soutien renouvelé mardi alors qu'elle déplorait "la fermeté" du gouvernement à leur égard.
Du côté des Français, seul un tiers des personnes interrogées sont d'accord avec la prise de position de la candidate à la présidentielle sur ce sujet. Chez les sympathisants écologistes, ils sont 86 % à penser qu'elle a eu tort. Mais en soutenant ces militaires, Marine Le Pen se repositionne sur l'échiquier politique. Parmi les sympathisants du RN, 89% soutiennent sa réaction et chez les Républicains, ils sont 40% à la suivre.
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