A TABLE ! - Pour faire la promotion de Nutri-Score, cette signalétique qui vise à mieux informer les consommateurs sur l'équilibre alimentaire des plats cuisinés, l'Agence nationale de la santé publique lance à partir de ce lundi un spot publicitaire "anti-malbouffe".
Pas facile de s’y retrouver dans la jungle des étiquettes alimentaires et autres labels. L’Agence nationale de la santé publique lance, à partir de ce lundi, une campagne publicitaire "anti-malbouffe" pour faire la promotion de la signalétique Nutri-Score. Placé sur l'avant d'un nombre croissant d'emballages, ce nouvel outil permet au consommateur de savoir, en un coup d’œil, si le plat cuisiné qu’il s’apprête à mettre dans son chariot respecte l’équilibre alimentaire.
"C’est un instrument de transparence qui n’existe nulle part ailleurs. Pour le consommateur lambda, les tableaux à l’arrière des emballages sont incompréhensibles", fait valoir Serge Hercberg, l’inventeur du Nutri-Score, cité par le JDD. A l’instar de ce chocolat en poudre d’une marque célèbre, qui contient 76% de sucres mais n’en affiche que 9,5% dans les informations nutritionnelles communiquées sur son emballage. L'astuce ? Utiliser des dénominations telles que "fructose", "dextrose" ou "maltodextrine".
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Nutri-Score : comment ça marche ?
La signalétique Nutri-Score vise donc à mieux distinguer la composition des plats préparés, au moyen de cinq lettres et couleurs. De "A" (vert), pour très bon, à "E" (rouge), pour mauvais, le Nutri-Score évalue la valeur nutritionnelle des plats cuisinés (lasagnes, paella, pizzas, etc.). Il ne s’agit pas de comparer une courgette avec un cassoulet mais de donner des éléments de comparaison entre par exemple, deux plats cuisinés. Sont valorisées les fibres ou les protéines, au détriment des graisses saturées (beurre), du sucre ou du sel.
Un outil qui peine à s'imposer sur les emballages
Reste que cet outil de prévention du surpoids et des maladies cardiovasculaires, dont l’affichage reste facultatif, peine à s’imposer sur les emballages. Plusieurs grandes multinationales (Nestlé, Coca-Cola, PepsiCo, Mars, Mondelez et Unilever) refusent cet étiquetage nutritionnel, tout comme Alliance 7, fédération des produits de l’épicerie et de la nutrition. Ils proposent un autre système inspiré des "feux tricolores" britanniques. Au lieu d’afficher le score pour 100 grammes, ils le calculent en fonction d’une portion, notation très variable d’un produit à l’autre. Mais les associations de consommateurs, comme L'UFC-Que Choisir, jugent ce dernier moins clair pour les consommateurs. que Nutri-Score.