CONCLUSION - Un peu plus de cinq semaines après le fort séisme du Teil, la préfecture de l’Ardèche a indiqué ce mardi que l’origine de celui-ci était bel et bien d’origine ‘‘naturelle’’. Se basant sur une étude du CNRS, les responsables départementaux jugent également "négligeable" le rôle joué par une carrière de calcaire voisine.
Un temps envisagée par des scientifiques, la thèse du "séisme déclenché" - qui a pour origine une activité humaine - pour expliquer le tremblement de terre de magnitude 5,5 sur l’échelle de Richter qui a eu lieu le 11 novembre dernier au Teil, en Ardèche, est désormais écartée. Ce mardi, s’appuyant sur une étude du CNRS, la préfecture de l’Ardèche a en effet publié un communiqué dans lequel elle indique que l’origine du séisme est "naturelle" et que le rôle de la carrière de calcaire locale "apparaît donc négligeable".
Communiqué de presse de Françoise SOULIMAN, @Prefet07 , relatif aux origines du #séisme du 11 novembre. ⤵️ pic.twitter.com/ktN2xlMdQE — Préfet de l'Ardèche (@Prefet07) 17 décembre 2019
"Selon le CNRS, le séisme du Teil et de ses environs du 11 novembre 2019 s’est produit à faible profondeur, essentiellement à moins de 1000 mètres, avec un mouvement de type montant/descendant sur un plan de faille, indique le communiqué. Toutes les indications relevées démontrent que celui-ci s’est produit sur une faille préexistante. Son origine est donc naturelle et causée par la pression entre les plaques. Il est possible que la couche marneuse épaisse puisse expliquer le nombre inhabituellement faible des répliques."
Pas de "séisme déclenché"
Un temps mise en cause et suspectée d’avoir provoqué le séisme, la carrière du Teil, appartenant au groupe cimentier Lafarge, est donc dédouanée : "Au final, le rôle que la carrière du Teil aurait pu avoir sur ce séisme apparaît donc négligeable", précise le même communiqué. Cette fois, pas de phénomène de "séisme déclenché" par une activité humaine alors que des forages de géothermie ont provoqué un tremblement de terre de magnitude 3,9 le 12 novembre du côté de Strasbourg.
Malgré ces conclusions, et compte-tenu des nombreux bâtiments et maisons fragilisés par les secousses du 11 novembre, le préfet de l’Ardèche a décidé d’adapter les tirs de mines autorisés dans cette carrière "en limitant la vibration à 2 mm/s (soit 5 fois moins que la réglementation actuelle)." "Ce niveau de vibration permettra la reprise en toute sécurité de cette activité non loin des constructions fragilisées", affirme la préfecture ardéchoise.
Alors que "deux sismographes supplémentaires" vont être "installés dans deux quartiers différents de la ville" afin de renforcer "le dispositif de surveillance existant", "la reprise des tirs se fera donc début janvier 2020 après information des élus", conclut la préfecture.
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