ÉDUCATION - Une assemblée générale a décidé lundi de bloquer 3 sites de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, pour lutter contre la sélection à l'université. À Lille, des étudiants ont manifesté spontanément après des témoignages d'agressions et de présence de l'extrême droite. Toulouse et Montpelier connaissent aussi des conflits.
Ce n'est pas encore Mai 68, mais plusieurs universités sont déjà touchées par un mouvement de protestation étudiant. La dernière en date est l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, alors qu'une assemblée générale a décidé du blocage des campus de Tolbiac (Pierre Mendès-France), Saint-Charles et René Cassin (Port-Royal) pour toute la semaine.
Ces étudiants sont notamment opposés à la réforme de l'université votée en février 2018, qui met en place des "attendus" pour chaque filière et organise la sélection en fonction de l'offre et de la demande de formation. La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, assure que l'ouverture de 22.000 places supplémentaires, notamment dans les filières les plus demandées, suffira à ne laisser aucun étudiant sur le carreau, et affirme dans une interview aux Échos être prête à aller au delà. "Aucun étudiant ne sera forcé d'aller là où il ne veut pas aller", promet-elle.
Étudiants et professeurs continuent pour leur part à pointer le manque de moyens de l'enseignement supérieur et estiment que la réforme Vidal pourrait dégrader les conditions d'accueil à l'université et dissuader certains lycéens d'y postuler.
À Lille, une assemblée générale vire en manifestation contre l'extrême droite
Ce mardi, La Voix du Nord rapporte qu'une assemblée générale a également eu lieu à l'université de Lille 2. Si l'occupation n'a pas été votée, les étudiants ont été prévenus de la présence de militants d'extrême droite autour de l'établissement. Plusieurs témoignages affirment que des personnes auraient été agressées dans les rues. L'AG s'est alors transformée en manifestation nocturne, "sous escorte policière", contre l'extrême droite.
À Montpellier, la faculté de droit fermée après des violences contre les grévistes
L'opposition à la sélection mobilise aussi à Montpellier. Mais si la faculté de droit est restée fermée lundi, c'est la direction qui en a décidé ainsi. Des violences ont en effet eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi, quand des hommes cagoulés et armés ont fait irruption dans un amphithéâtre occupé par des étudiants grévistes, blessant plusieurs d'entre eux. Des violences qui ont entraîné la démission du doyen de la faculté de droit, Philippe Pétel, dans la foulée.

Alors que les grilles de l'université étaient fermées lundi matin, plusieurs centaines d'étudiants se sont réunis, certains réclamant le retour des cours, d'autres appelant au "soutien aux victimes" et à la continuation du blocage.
Lundi, des étudiants de l'université de Lille-2 ont appelé à une mobilisation nationale pour mercredi, contre la sélection à l'université et les "interventions policières" dans les campus.
À Toulouse, un blocus commencé il y a deux mois contre un projet de fusion des universités
À Toulouse, des étudiants bloquent également l'université contre la sélection, mais aussi contre un projet d'union de deux universités, Jean-Jaurès (Le Mirail) et Paul-Sabatier, et ce depuis plus de deux mois. Le 20 mars, l'université du Mirail a été mise sous tutelle par le ministère, qui a nommé un administrateur provisoire.
Ce dernier a affirmé que le projet de fusion serait abandonné et garanti que les forces de l'ordre n'interviendraient pas dans l'établissement. Mais, alors que d'autres universités ont depuis rejoint un mouvement plus large, une assemblée générale a reconduit ce lundi le mouvement au Mirail jusqu'à jeudi, selon l'Union des étudiants de Toulouse.
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc (Les Républicains), a indiqué lundi dans une lettre qu'il proposerait de "mettre des salles municipales à disposition de l'université Jean-Jaurès pour la reprise des activités universitaires".
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