LEXIQUE - Urgence absolue, relative, blessé léger, grave... Il est courant que l'on entende ces termes à l'occasion de faits divers ou bien de la part du corps médical mais parfois la distinction entre ceux-ci reste assez complexe. LCI fait le point.
Urgence vitale, absolue, vraie, relative... Comment s'y retrouver dans tous ces termes aussi précis que peu communs ? Ces différents termes sont utilisés aussi bien par les services d'urgence, pompiers ou corps médical que par les médias pour définir le bilan d'une situation après un accident, une catastrophe ou bien encore un attentat.
Il faut savoir que ces multiples termes sont le plus souvent employés pour faire du "triage médical". Une notion qui intervient lorsque de nombreuses personnes sont concernées, notamment en cas de guerre, d'accident de grande ampleur, ou de catastrophe... On détermine alors l'état des victimes, la gravité des blessures, les traitements qui vont suivre et la priorité d'évacuation vers un hôpital. Le but du triage est bien sûr de "sauver le maximum de victimes", précise le docteur Daniel Meyran, directeur du Service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) du Bataillon des marins-pompiers de Marseille. On évacue ceux qui peuvent supporter le trajet et on alloue les ressources médicales à ceux que l'on peut sauver. Des cas qui sont évalués régulièrement quand le plan rouge ou le plan blanc sont déclenchés.
Des cas prioritaires pour sauver un maximum de vies
Les médecins sont les seules personnes autorisées à évaluer le degré d'urgence des victimes. On distingue alors deux cas, les Urgences absolues (UA) et les Urgences relatives (UR).
Urgence absolue : le pronostic vital du blessé est engagé. En général, on considère en état d'urgence absolue les personnes qui doivent être prises en charge très rapidement. Le plus souvent, il est nécessaire d'effectuer une intervention chirurgicale. ou des gestes de réanimation.
Dans les urgences absolues, on parle également d"Extrême Urgence" quand les personnes doivent être prises en charge immédiatement car elles nécessitent d'être amenées à l’hôpital. "On ne peut pas intervenir sur place", précise le docteur Meyran.
Urgence relative : La vie du blessé n'est pas en danger dans l'immédiat. la personne est stable et transportable, elle peut être évacuée vers une structure de soins classique, ou bien mise en attente avant les soins ou le transport. Le pronostic vital n'est donc pas engagé.
Enfin, dans certains cas on parle aussi d'"Urgence dépassée ou morituri", en général cela veut dire que dans ces conditions, il est inutile de traiter la personne et que cela peut être considéré comme une perte de temps pour sauver d'autres victimes. Les individus seront traités dans un second temps et confiés le plus souvent aux soins palliatifs.
Blessé grave, léger...
Les termes de "blessé grave", "blessé léger" ne sont pas utilisés par le corps médical. Ils sont en fait le plus souvent employés par les secouristes ou les médias. Le docteur Meyran qui siège par ailleurs à l’Observatoire national du secourisme, explique que les secouristes en utilisant le terme de "blessé grave" désignent les personnes dont le pronostic vital pourrait être engagé à l’inverse des blessés légers. Les médecins vont s'occuper dans un premier temps des "blessés graves", précise le médecin, également conseiller national à la Croix-Rouge française.
Les secouristes utilisent également un code couleur allant du vert au noir.
Vert : victimes valides pouvant marcher, ne nécessitant pas de prise en charge immédiate .
Jaune : victime qui peut nécessiter une opération chirurgicale mais dont l'état général permet d'attendre sans complications.
Rouge : victime qui a besoin d'une chirurgie d'urgence ou d'un traitement immédiat et dont le pronostic vital semble être engagé.
Noire : victime décédée ou agonisante qu'on ne peut traiter, le plus souvent l'individu ne respire pas.
Par ailleurs, on peut également se référer à l'arrêté du 27 mars 2007 relatif aux conditions d'élaboration des statistiques relatives aux accidents corporels de la circulation.
Parmi les blessés, on distingue :
les blessés hospitalisés : victimes admises dans un hôpital plus de 24 heures.
Les blessés légers : victimes ayant fait l'objet de soins médicaux mais n'ayant pas été admises à l'hôpital plus de 24 heures.
Il faut savoir que la France a adopté le 1er janvier 2005 les définitions internationales concernant les victimes de la route. Avant 2005, on appelait blessé grave, un blessé dont l'état nécessite plus de six jours d'hospitalisation consécutifs à l'accident, et un blessé léger, un blessé dont l'état nécessite un traitement médical sans hospitalisation ou aux maximum six jours d'hospitalisation consécutifs à l'accident.
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