VIDÉO - 1er-Mai : intrusion à la Pitié-Salpêtrière, de nouvelles images amateurs

Publié le 2 mai 2019 à 9h00, mis à jour le 2 mai 2019 à 13h38

Source : Sujet TF1 Info

INTRUSION - En marge des manifestations du 1er-Mai à Paris, plusieurs individus cagoulés ont tenté d’entrer dans l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Un acte condamné de toutes parts. Trente personnes ont été interpellées.

Leur intrusion aurait pu être dramatique. Ce mercredi 1er-mai, vers 16h30, plusieurs dizaines d’individus ont tenté de s’introduire à la Pitié-Salpêtrière, le grand hôpital du 13e arrondissement de Paris. Certains ont même voulu rentrer dans un service de réanimation avant d'être délogés par la police, a dénoncé la direction de l'établissement. Trente personnes ont été interpellées. 

La directrice de l'établissement, Marie-Anne Ruder, a détaillé ce qu'il s'est passé : "Ils sont entrés par le portail après avoir forcé la porte. Certains sont passés par le portail et d’autres ont enjambé les grilles". Un second groupe se rend alors au 1er étage au service de réanimation.  "C’est là qu'ils ont essayé de forcer la porte. Nos personnels étaient dehors en train de tenir et de leur dire qu’ils ne pouvaient pas rentrer", poursuite la directrice de l'établissement sur LCI (voir la vidéo ci-dessus) . Celle-ci évoqué également  à France Inter  des scènes mêlant "gestes violents et menaçants". Le personnel est "profondément choqué que l'hôpital puisse devenir une cible", a-t-elle dit. Qui étaient ces intrus ? "On comptait des gens en Gilets jaunes, des manifestants en tenue civile, et des personnes au visage entièrement masqué", a précisé Marie-Anne Ruder, avant d'avouer que "la discussion n'était pas possible".

Des actes immédiatement dénoncés par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, qui s’est rendu sur place dans l'après-midi. Il a révélé que l'hôpital avait été "attaqué" par des dizaines de militants anticapitalistes d'ultragauche "black blocs". Plus tard, sur Twitter, il a apporté son soutien à tout le personnel. "Ici, à la Pitié-Salpêtrière, on a attaqué un hôpital. On a agressé son personnel soignant. Et on a blessé un policier mobilisé pour le protéger. Indéfectible soutien à nos forces de l’ordre : elles sont la fierté de la République."

Sur le trajet de la manifestation

Le directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, a fait part de son "plein soutien" aux équipes de l'hôpital, "qui ont empêché la mise en danger de patients" par "une bande de manifestants/casseurs". Une plainte va être déposée, a-t-il annoncé. Les intrus "se sont précipités vers le service chirurgical" et ont tenté d'y rentrer "alors que s'interposaient les personnels des services médicaux, les infirmières, internes (...) qui tenaient la porte avec toute la force qu'ils pouvaient avoir en criant 'attention, ici il y a des patients' ", a raconté Martin Hirsch sur BFM-TV.

La Pitié-Salpêtrière est située à proximité de la place d'Italie, où le parcours de la manifestation syndicale a pris fin dans un nuage de gaz lacrymogène et après des heurts. Un CRS, blessé à la tête pendant les heurts de l'après-midi, avait justement été admis dans cet établissement. M. Hirsch n'a toutefois pas pu dire si ces deux éléments étaient liés, ni si les intrus "fuyaient quelque chose". "Je ne connais pas la motivation de cette intrusion inexplicable. Je ne pense pas qu'il y ait un lien", a-t-il dit. "Nous transmettrons à la police des vidéos qui permettent de voir parfaitement, et qui sont absolument édifiantes. Je ne les ai pas vu crier être à la recherche d'un blessé particulier", a ajouté M. Hirsch.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé qu'elle se rendrait sur place ce jeudi pour témoigner son soutien au personnel. "On voudrait ne pas y croire. On voudrait se dire que la violence ne peut pas tout prendre pour cible. S'en prendre à un hôpital est inqualifiable", a-t-elle commenté sur Twitter.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info