À cause des "conditions de travail" à l'hôpital, les soignants nettement plus déprimés

par F.S.
Publié le 8 juin 2023 à 7h58
JT Perso
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Source : JT 13h Semaine

Les conditions de travail à l'hôpital nuisent à la santé mentale, selon une étude publiée ce jeudi.
Pour le ministère de la Santé, le personnel soignant souffre nettement plus de dépression et d'anxiété que les autres salariés.
Ces résultats sont issus d'une enquête qui a eu lieu entre deux vagues de Covid-19.

Les résultats confirment ce que tout le monde craignait déjà. L'hôpital en France va mal. Selon une étude du ministère de la Santé publiée ce jeudi 8 juin, le personnel hospitalier souffre davantage que les salariés d'autres secteurs. Ils sont notamment nettement plus victimes de dépression et d'anxiété. La cause de cette "prévalence accrue" : les "conditions de travail", admet le ministère.

41% des personnes ont des symptômes de dépression

Cette vaste étude menée à l'été 2021, entre deux vagues épidémiques, montre en effet "une prévalence accrue" dans ce secteur des "symptômes de dépression et d'anxiété", comme l'écrit la Drees, la direction chargée des statistiques au sein du ministère de la Santé. Si les cas dits "sévères" ne sont pas plus nombreux qu'ailleurs, en revanche les troubles "légers à modérés" explosent. Les chiffres montrent ainsi qu'ils sont "nettement plus fréquents" au sein des soignants. De l'ordre de 38% pour la dépression, avec des symptômes comme la perte d'appétit et les difficultés de concentration, et 28% pour l'anxiété, dont la nervosité, l'inquiétude et l'irritabilité. Dans l'ensemble des personnes en emploi dans le pays, ces chiffres sont respectivement de 30% et 22%

Ce graphique publié le 8 juin 2023 montre une prévalence accrue de la dépression et de l'anxiété par rapport aux autres secteurs
Ce graphique publié le 8 juin 2023 montre une prévalence accrue de la dépression et de l'anxiété par rapport aux autres secteurs - Drees

De très mauvais résultats qui sont principalement liés aux "conditions de travail difficiles" propres à l'hôpital, note la Drees. Entre autres critères de pénibilité, l'étude met en cause les "surcharges inhabituelles de travail", les "incitations à ne pas prendre ou à repousser un congé maladie" et les "difficultés à concilier vie personnelle et professionnelle". Dans une moindre mesure, la santé mentale dégradée des hospitaliers découle aussi de la "proportion élevée de femmes", qui constituent plus des trois quarts des effectifs et sont plus souvent sujettes aux troubles anxieux et dépressifs, selon l'étude.

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Un diagnostic qui vient en tout cas mettre des chiffres sur un phénomène largement illustré à travers les reportages et les prises de parole. Et qui confirme les cris d'alarme entendus tout le long des vagues de Covid-19, puis lors de l'épidémie de bronchiolite cet hiver. 


F.S.

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