A la main, avec les pieds, à l'aveugle... les fous du Rubik's Cube étaient aux Championnats du monde

par Mathidle GUENEGAN
Publié le 16 juillet 2017 à 20h18
A la main, avec les pieds, à l'aveugle... les fous du Rubik's Cube étaient aux Championnats du monde

RUBIK’S CUBE – 1 100 compétiteurs venus de 70 pays différents ceux sont affrontés à coup de cubes en plastique pendant quatre jours à Aubervilliers, en région parisienne. Nous étions à la 9ème édition des Championnats du Monde de Rubik’s Cube.

Ils sont multicolores et ont des formes multiples, entre les cubes à sept rangs et les pyramides, depuis son invention en 1977 par l’architecte hongrois Ernö Rubik, la notoriété du petit cube en plastique n’a cessé de croître, au point qu’il a aujourd’hui ses propres championnats du monde. Tous les deux ans les meilleurs "Speedcubers"de la planète se réunissent pour s’affronter dans 18 catégories différentes dont celle du Rubik’s Cube classique (3x3x3 pour les initiés), à une main, les yeux bandés, avec les pieds etc. Le but ici n'est pas de terminer sa figure, non ça c'est bien trop simple, l'objectif est de la terminer en un minimum de temps.

Pour le moment le record du monde du 3x3x3 est détenu par l’australien Feliks Zemdegs avec 4,73 secondes, il détient également huit records du monde dans six disciplines. Et pour l’anecdote, le record ultime est détenu par un robot avec un temps de 0,637 secondes.

Mathilde Guénégan

En compétition, les règles sont simples : chaque compétiteur découvre sa figure et dispose de 15 secondes pour l’analyser et déterminer comment l’aborder. Même si les concurrents apportent eux même leurs cubes et pyramides, les blocs sont tous mélangés par le staff des championnats exactement de la même façon, donc pas de triche possible. Une fois prêt, le challenger lance son chrono, termine toutes les faces le plus vite possible et appui des deux mains sur son chrono pour figer le temps.

Chaque "speedcuber" dispose de cinq tours pour résoudre son objet en plastique. Pour déterminer le vainqueur, les juges retirent le meilleur et le plus mauvais temps du candidat, ils font ensuite la moyenne des trois autres temps pour le classement final. La constance est donc essentielle.

Au cours de notre périple Rubik’s Cubien, nous avons croisé Jules, spécialiste des pyramides. Il s’entraîne en moyenne 10 heures par semaine. Pour lui, "pas besoin d’être un matheux" tout n’est qu’une question de technique qu’il est possible d’apprendre notamment grâce à des tutos sur internet. Une fois la technique maîtrisée, il ne reste plus qu’à s’entraîner pour être le plus rapide. Au final, c’est assez simple !

Mathilde Guénégan

Le succès du Rubik’s Cube n’est pas très de s’arrêter là. Depuis 1980, plus de 450 millions de cubes ont été vendus dans le monde. Et la success story de cube coloré dépasse même le domaine du casse-tête en témoigne les œuvres du street artiste français Invader et son style "Rubikcubisme". Fan des années 80, l'artiste crée des visuels ultra-pixélisés rappelant le petit cube le tout en respectant la contrainte des six couleurs originales du cube.


Mathidle GUENEGAN

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