Le Centre communal d'action sociale de Lisieux, en Normandie, a décidé de retirer le pain des plateaux-repas livrés à des dizaines de personnes âgées.En cause : l'inflation, qui fait exploser le prix des denrées alimentaires.Une décision incontournable pour ne pas augmenter le tarif du plateau, selon son directeur.
Un plateau allégé pour faire face à la flambée des prix. À Lisieux, dans le Calvados, le Centre communal d'action sociale (CCAS) a fait le choix de supprimer le pain des repas livrés au domicile des personnes âgées bénéficiaires. Une décision adoptée le 14 décembre dernier, lors de la révision annuelle des tarifs de portage de ces repas, et qui a fait grincer des dents dans la commune, comme le raconte Ouest-France.
"Nous sommes tombés de notre chaise", s'indigne auprès du journal local Alain Le Renard, président de l’association Lisieux à venir. Au sein de celle-ci, "nous sommes sidérés, et pour certains, vraiment écœurés", assène-t-il. Pour le directeur du CCAS, supprimer le pain était pourtant la seule solution pour ne pas augmenter les tarifs. "Le CCAS a subi, comme toutes les collectivités et les particuliers, la hausse des matières premières. Aujourd'hui, on a vraiment cette problématique de limiter le coût des repas et de ne pas répercuter l'inflation sur celui-ci", justifie Jean-Michel Le Conte sur LCI, dans la vidéo à retrouver en tête d'article.
"Seulement deux personnes nous ont fait part de leur mécontentement, dont une qui nous a déjà appelés et que l'on a rassuré sur le fait qu'elle pouvait toujours faire appel à notre service d'aide à domicile pour se procurer le pain chaque jour", ajoute-t-il.
La suppression du pain vise à "maintenir le tarif du plateau-repas à 6,15 euros", pour les 65 personnes âgées en perte d'autonomie qui en bénéficient quatre fois par semaine, indique le centre dans un courrier informatif aux bénéficiaires, cité par Ouest-France. Les prix des denrées alimentaires ont bondi de 40%, assure Jean-Michel Le Conte auprès du quotidien régional. Sans compter que les frais de livraison grimpent également de 0,10 euro, une augmentation "justifiée par la hausse des carburants et l’inflation". Si aucune décision n'avait été prise, le tarif du repas journalier aurait été "augmenté de 14 % pour absorber le coût réel des matières, avec un repas proche de 6,80 euros", explique le directeur.
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TF1 Info