Sur Nantes (Loire-Atlantique), 100.000 habitants sont exposés au bruit des avions.Pourtant, après l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, les riverains devaient être protégés du bruit la nuit.Mais le couvre-feu ne semble pas respecté, comme l'ont constaté des riverains.
Désormais, pour limiter le bruit au-dessus de Nantes (Loire-Atlantique), les avions ont interdiction de se poser ou de décoller entre minuit et 6h du matin. Un couvre-feu qui a été instauré le 8 avril, après l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, dans le cadre du réaménagement de l'actuel aéroport.
Une mesure qui a déjà été plusieurs fois transgressée, ce qui agace les habitants de Saint-Aingnan-Grandlieu, une commune située à quelques kilomètres des pistes. "On n'est pas contents. Ça sert à quoi de faire des choses si elles ne sont pas respectées ? J'espère par contre qu'ils vont vraiment prendre les amendes prévues", peste un riverain face à la caméra du 13H de TF1, dans le reportage en tête de cet article.
Entre le 8 et le 30 avril, 39 vols auraient violé le couvre-feu
Dominique, lui, se lève très tôt pour travailler, et a parfois du mal à dormir. "Même à 1h du matin, on entend quelques avions. Ça nous agace un peu, mais le problème, c'est qu'on n'est pas assez nombreux pour que ça porte", déplore-t-il.
Depuis le début du mois, le collectif des Citoyens exposés au trafic aérien enregistre scrupuleusement toutes les entorses au couvre-feu. "Ce qui nous intéressait, c'était de voir le nombre de vols qui n'avaient pas respecté le couvre-feu entre le 8 et le 30 avril : 39 vols répartis sur trois compagnies low-cost", nous explique Paola Ferreira, le président du collectif.
Un constat intolérable, pour ce collectif, car même pendant le couvre-feu, l'aéroport reste ouvert. Tous les décollages et les atterrissages doivent être autorisés par la tour de contrôle et les autorités. "On observe 39 exceptions, dont trois décollages. Comment peut-on déterminer qu'un décollage est exceptionnel ou imprévu ?", s'insurge Paola Ferreira. Et de poursuivre : "Il y a un principe qui est posé, sauf que la mise en application est impossible".
De son côté, la direction générale de l'Aviation civile précise que chaque vol effectué en dehors du couvre-feu sera examiné. En cas d'infraction, les amendes peuvent aller jusqu'à 40.000 euros. Sur Nantes et sa métropole, 100.000 habitants sont exposés au bruit des avions.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès
- SportsRC Lens
- Sujets de sociétéLe pape François à Marseille, une visite historique