Une petite entreprise de Gironde a eu l'idée de collecter de l'urine dans les festivals et les aires d'autoroute pour s'en servir ensuite comme engrais.En termes de rendement pour les agriculteurs, le résultat est équivalent.
Recycler l'urine de la fameuse pause-pipi, c'est surprenant mais désormais possible. "Je n'avais pas imaginé mais oui, pourquoi pas, à partir du moment où ça peut être quelque chose d'écologique", témoigne une jeune femme sur une aire d'autoroute. "Je trouve que c'est bien parce qu'il y a de l'azote dedans, il y a plein de bonnes choses. Pourquoi s'en priver", affirme un retraité.
Cette idée, une entreprise girondine en a fait une réalité. Dans ses entrepôts, 70.000 litres d'urine ont été récoltés cette année pendant les festivals, l'été, ou sur les aires d'autoroute. Il est inconcevable pour Alexandra Carpentier de ne pas réutiliser cette ressource naturelle. "L'urine humaine, il y en a plein, elle est accessible partout, elle est diffuse, c'est une ressource pas chère. Et aujourd'hui, c'est absolument un non-sens d'uriner dans l'eau potable", déclare la directrice générale de Toopi Organics.
"En termes de rendement, c'est équivalent"
L'urine a surtout de nombreux atouts pour devenir un excellent engrais. Elle est riche en phosphore, azote et potassium, dont les plantes raffolent. "On s'est dit, finalement dans l'urine, vous avez tous ces éléments. Donc, on récupère l'urine. Et partout où vous faites de la fermentation industrielle, on peut imaginer utiliser l'urine à la place. Et donc, c'est ce qu'on fait", explique Julien Saludas, directeur recherche et développement de Toopi Organics.
Depuis deux ans, Franck De Biasi, un agriculteur, a remplacé les produits chimiques par le concentré commercialisé par cette start-up. Résultat, "en termes de rendement, c'est équivalent. J'ai obtenu le même résultat. C'est très positif. En plus, par rapport à l'utilisation, c'est très facile. Il suffit de mélanger quelques litres avec de l'eau", affirme l'agriculteur. Autre avantage, son prix qui est de 45 à 50 euros l'hectare, soit un peu moins cher que l'engrais classique.
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