Après une mobilisation record contre la réforme des retraites, mardi 31 janvier, les syndicats appellent à de nouvelles journées de manifestations.Deux dates ont été annoncées : les mardi 7 et samedi 11 février.Des grèves sont également programmées dans les jours à venir.
C'est un record pour une manifestation en France. Mardi 31 janvier, plus de 2,8 millions de personnes selon les syndicats et 1,27 million d'après le ministère de l'Intérieur ont défilé contre le projet de réforme des retraites du gouvernement qui prévoit notamment de décaler l'âge de départ légal de 62 à 64 ans. Des chiffres en hausse par rapport à la première mobilisation du 19 janvier et qui sont même plus élevés que le record historique de 2010, au plus fort de la contestation contre une précédente réforme des retraites.
"C'est une des plus grandes manifestations organisées dans notre pays depuis des dizaines d'années", s'est réjoui Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, présent dans le cortège parisien. Forts de ces chiffres, les huit principaux syndicats français ont d'ailleurs décidé de prolonger le mouvement social. Deux nouvelles dates de manifestations ont été annoncées : les mardi 7 et samedi 11 février.
Grèves en vue dans les transports et les raffineries
Les nouvelles dates de mobilisation ont été annoncées alors que la grève a été moins suivie dans plusieurs secteurs clé. À commencer par la SNCF, où 36,5% des agents ont cessé le travail mardi, contre 46,3% le 19 de source syndicale. La CGT-Cheminots et SUD-Rail ont toutefois appelé à cesser le travail les 7 et 8 février, prélude à un préavis reconductible "dès la mi-février". En plein pendant les vacances d'hiver. "On fera tout pour que les Français qui travaillent puissent prendre un peu de repos mérité", a affirmé le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, au 20H de TF1.
Par ailleurs, en Île-de-France, l'intersyndicale des organisations représentatives à la RATP a appelé à nouveau à la grève les mardi 7 et samedi 11 février contre la réforme des retraites, suivant le mot d'ordre des huit principaux syndicats français, lancé mardi soir.
La grève a aussi marqué le pas dans l'Éducation nationale et chez EDF. Seul secteur à afficher une mobilisation stable : les raffineries et les dépôts pétroliers de TotalEnergies qui ont à nouveau oscillé entre 75% et 100% de grévistes selon la CGT. Le syndicat a, d'ailleurs, déjà déposé un préavis de grève à partir du 6 février et n'exclut pas "un arrêt des installations".
Face à cette mobilisation importante, la cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, a admis en fin de journée que sa réforme "suscite des interrogations et des doutes". "Nous les entendons", a assuré dans un tweet la Première ministre.
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