VACANCES - Une pénurie de voitures de location sévit en Corse cet été. Une situation qui suscite la colère des vacanciers se retrouvant sur place sans moyen de locomotion, malgré une réservation préalable.
C'était censé être la pleine reprise de l'activité touristique en Corse. Mais en ce début de mois de juillet, les professionnels du secteur déchantent. Nombre de vacanciers également. En cause : une pénurie de voitures de location sur l'Île de Beauté, difficilement explicable : pour certains, les voitures seraient restées bloquées sur le continent, pour d'autres, les loueurs n'avaient pas anticipé un retour aussi massif des touristes. Certains clients ont ainsi appris, au moment de leur arrivée sur place, ou seulement la veille, que leurs réservations avaient été annulées, se retrouvant donc sans moyen de locomotion.
Des arnaques à 1.250 euros par semaine
"On sort du confinement, on se dit qu'on va enfin profiter des vacances, en France en plus, et là... Le cauchemar. Dès le début", témoigne l'un de ces touristes floués. "On est dégoûtés. Si on avait su un peu à l'avance, on aurait pu chercher. Là, on arrive et c'est la douche froide", appuie une autre vacancière, dans la longue file qui se déroule devant son loueur sur le parking de l'aéroport. Ils sont plusieurs centaines de touristes dans cette situation à Ajaccio, où s'est développé en parallèle un marché de location de particulier à particulier, aux prix beaucoup plus élevés que ce que proposent en moyenne les enseignes de location. "Sur les applis il n'y a plus rien, ou alors à des prix exorbitants. Là, c'était 1.250 euros pour la semaine", nous glisse une autre usagère, dépitée.
Quels sont les droits et recours possibles pour ces clients ? "Lorsque vous réservez, vous êtes en présence d'un contrat. Le loueur doit, a minima, rembourser les sommes versées, s'il ne peut pas fournir de véhicule. Les clients peuvent aussi réclamer un peu plus, le dédommagement du préjudice, ce qui peut nécessiter d'aller devant les tribunaux pour la preuve de ce préjudice", explique à LCI Me Olivier Gayraud, juriste de l'association de consommateurs CLCV.
Privilégiez l'amiable, en demandant une trace écrite
"Le conseil qu'on peut leur donner, c'est de privilégier d'abord une tentative à l'amiable, qui a de bonnes chances de fonctionner, tout en gardant des traces écrites : un mail ou un recommandé. Même par téléphone, vous pouvez demander une confirmation écrite. Maintenant, si vous n'arrivez pas obtenir le remboursement de la prestation, c'est-à-dire le minimum, vous pouvez alors aller, à votre retour de vacances, dans une juridiction où on se défend soi-même, pour faire valoir que le contrat n'a pas été respecté par le loueur. Mais il vaut mieux éviter d'en arriver là, car ça prend du temps".
Il ne faut, en revanche, pas espérer plus qu'un éventuel préjudice à régler. "Vous êtes là dans le domaine contractuel. Il ne peut donc pas y avoir, par exemple, de dommages et intérêts, car le loueur, en ne respectant pas le contrat, n'a pas enfreint une loi pénale. Et c'est rare qu'un contrat prévoie un manquement du professionnel, généralement ce qui est prévu concerne le non respect par le client. Dans tous les cas, cela sera soumis à l'appréciation d'un juge", rappelle notre juriste, pour qui il ne faut pas non plus compter sur les assurances dans pareil cas. "Si vous êtes bien sur place, vous ne pouvez pas, par exemple, faire valoir une assurance-annulation. Après, si des gens se retrouvent sans voiture, c'est bien que le loueur a loué au-delà de sa capacité. Soit il l'a fait exprès, soit il a été négligent. Mais qu'une assurance couvre ça, je serais assez étonné. On anticipe difficilement un tel problème." En effet, et c'est heureux, cela n'arrive pas tous les étés non plus.
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