Bretagne : inquiétudes et mesures renforcées après la découverte du nouveau variant

V. F
Publié le 17 mars 2021 à 14h11

Source : TF1 Info

ÉPIDÉMIE - L'inquiétude grandit autour du nouveau variant détecté en Bretagne, difficile à détecter par les tests PCR classiques. Depuis ce mercredi matin, des mesures renforcées sont mises en place dans les Côtes d'Armor.

Qui dit nouveau variant dit nouvelles mesures dans les Côtes-d'Armor. Depuis ce mercredi matin, le port du masque est obligatoire dans tout le département, même dans les petits villages proches de Lannion où se rend le 13H de TF1 dans le reportage ci-dessus. "On fait plus attention et on commence à avoir peur. Avant, on pensait que c'était plus vers l'Est de la France, Paris, donc on se disait qu'on était un peu épargné en Bretagne. Et puis finalement non", réagit un riverain.

Le nouveau variant a été détecté parmi un cluster de 79 cas du centre hospitalier de Lannion. S'il préoccupe les autorités sanitaires, c'est parce qu'il est plus difficile à détecter par les tests PCR classiques. "On se croirait dans une science-fiction, s'inquiète un autre habitant. On nous dit que même si c'est négatif, on est quand même positif..." Même préoccupation chez une passante estimant que "si des mesures avaient été prises plus tôt, cela aurait pu éviter ce variant".

Accélération de la vaccination

Pour protéger la population, une accélération de la vaccination a aussi été annoncée dans les Côtes-d'Armor, en particulier dans la zone où a été détecté le variant. Un centre éphémère de vaccination a ainsi ouvert ce mercredi dans un village près de Lannion. À l'extérieur, la foule se massait déjà dans la matinée. Pour certains, il a fallu faire une demi-heure de route pour espérer avoir une place et se faire vacciner. L'objectif est de vacciner 1000 personnes par jour avec le vaccin Moderna ou Pfizer. 

Agnès vient de recevoir sa première dose et elle est ravie. "C'est très bien organisé. On nous appelle de cinq minutes en cinq minutes. Les distanciations sont respectées ; les chaises sont nettoyées. Chapeau les pompiers !", se réjouit-elle.

Des investigations toujours en cours

Pour le variant breton, "les premières analyses (...) ne permettent de conclure ni à une gravité ni à une transmissibilité accrues par rapport au virus historique", a assuré la direction générale de la Santé (DGS) lundi soir dans un communiqué. "Mais comme ce variant est plus difficilement détectable (...) il est délicat d'apprécier sa transmissibilité et son degré de sévérité", a nuancé son directeur Stéphane Mulliez. Ce mercredi, des investigations sont donc toujours en cours pour évaluer si ce variant breton est plus virulent ou plus contagieux que la souche classique du Covid-19.

L'apparition de variants est un processus naturel, le virus acquérant des mutations au fil du temps, pour assurer sa survie. Plus de 4.000 variants du SARS-CoV-2 ont été identifiés dans le monde, selon les services de santé britanniques.

Le taux d'incidence du Covid-19 en Bretagne était lundi de 133 cas pour 100.000 habitants, bien inférieur à la moyenne nationale (243). Dans la zone de Lannion-Trégor, l'incidence était même inférieure à la moyenne bretonne, avec 73 cas pour 100.000 habitants.


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