Ce samedi matin, dans la Drôme, une marche blanche a été organisée en mémoire de la petite Ambre, 11 ans.La fillette a mis fin à ses jours le 25 décembre après s'être jetée du quatrième étage du domicile familial.Dans une lettre d'adieu adressée à ses parents, elle affirmait être victime de harcèlement scolaire.
Trois semaines après le drame qui a plongé une famille de Romans-sur-Isère (Drôme) dans le désarroi, l'émotion était encore vive ce samedi matin alors que s'est tenue une marche blanche en mémoire de la petite Ambre, 11 ans. Ce moment de recueillement s'est déroulé dans le silence, en présence de ses proches et de ses amis. "J'ai réalisé plus tard qu'elle ne serait plus là, qu'on ne la verrait plus jamais", admet un camarade, le visage fermé, dans la vidéo du JT de 13H en tête de cet article. "Je pense que perdre un enfant, c'est affreux et de cette manière, c'est encore pire", assure de son côté une mère de famille. Tandis qu'une proche, qui a connu Ambre toute petite, reconnaît que "c'était un ange".
Ambre ne fait partie que des victimes qui sont passées avant elle et je voudrais qu'Ambre soit la lumière de toutes les personnes qui sont harcelées.
Sa tante
Le 25 décembre dernier, Ambre a mis fin à ses jours en sautant du quatrième étage de son domicile. Dans une lettre d’adieu, elle a dénoncé le harcèlement scolaire qu’elle a subi dans son collège. Un drame pour toute une famille, comme le raconte sa cousine : "On est dévastés, vidés. Moi, personnellement, je suis encore dans le déni, mais je pense que la plupart sont dans le déni. On ne réalise pas encore", dit-elle. Pour sa tante, la mort d’Ambre doit servir d’alerte : "Il faut stopper. Stop, stop, stop", scande-t-elle. Avant d'ajouter : "Ambre ne fait partie que des victimes qui sont passées avant elle et je voudrais qu'Ambre soit la lumière de toutes les personnes qui sont harcelées".
Pour témoigner leur soutien, 250 personnes se sont réunies ce samedi matin. Parmi elles, de nombreux parents d’élèves démunis face au harcèlement scolaire. "Ma fille l'a subi, bon, elle n'est pas allée jusqu'au suicide, mais ça me touche", explique une maman. "Ce n'est pas normal, à 11 ans, on pense à jouer, à s'amuser, à vivre quoi. Mais pas à se suicider", renchérit un père de famille. Pour une maman de deux enfants, le harcèlement scolaire doit cesser avec l’aide des pouvoirs publics. "Ça doit remonter dans les instances. Ça doit remonter au niveau national. Et il faut qu’il y ait des actions dès la 6ᵉ qui soient menées, justement pour prévenir de ça", affirme-t-elle.
Au collège Claude Debussy où la jeune fille était scolarisée, depuis la rentrée, une cellule psychologique a été mise en place pour accompagner les élèves.
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