Hausse des cambriolages : les ventes de caméras de surveillance explosent

Des cambrioleurs forcent le parking d'une résidence avec un van vide et quelques instants plus tard, repartent tranquillement avec un scooter volé dans le coffre. Ou encore, une bande entière qui casse les portes des garages pour voler un deux-roues aussi. C'est ce que montre la vidéo en tête de cet article. Sans ses images de vidéosurveillance, il est difficile de faire jouer leur assurance, ou pour la police de retrouver les délinquants.

Les copropriétés n'hésitent donc plus à investir. Dans cette résidence nantaise, déjà équipée de dix caméras, des vols à répétition cette année ont fini par convaincre Danièle Bourlès, présidente d'un sydicat de copropriété, d'en acheter trois supplémentaires. "On s'est rendu compte qu'il y avait des vols de vélo, on avait aucun contrôle là-dessus. Et dès que les gens savent qu'ils sont filmés, ils font plus attention à leurs agissements et leurs propos et comportement tout simplement", assure-t-elle. 

Cette sécurité complémentaire coûtera à la copropriété 80 euros par mois. En seulement un an, cette société spécialisée a doublé son nombre d'installations. "Auparavant, on intervenait uniquement sur les parkings sous-sol. Mais aujourd'hui, on vise la globalité de la copropriété", précise Anthony Rodrigues, directeur régional de Videoconsult.

Les caméras extérieures sont par exemple utilisées pour identifier des voleurs de vélo, ou bien dans les halles d'immeuble, pour repérer cette fois les individus qui dérobent dans les boîtes aux lettres. 

Résultat : le marché de la vidéosurveillance explose. Il représente actuellement près d'un milliard d'euros dans le pays. Au moins 2,2 millions de foyers et de commerces sont équipés de caméras. Un chiffre en constante augmentation depuis dix ans.