C'est une solution originale pour lutter contre les embouteillages que vient de mettre en place la ville de Beynes, dans les Yvelines.Six panneaux stop ont été installés sur son artère principale.À la clé, un effet immédiat avec... encore plus de bouchons.
Chaque jour, dès sept heures du matin, c'est un long défilé de voitures qui anime la commune de Beynes. La ville des Yvelines, traversée par la D191 en son centre, voit chaque jour d'importants bouchons se former aux heures de pointe. Une situation intenable pour les riverains comme pour les automobilistes. "Ça fait 30 ans que je prends cette route et ça devient une catastrophe", témoigne l'un d'eux dans le reportage du 13H de TF1 en tête de cet article.
Mais depuis ce lundi 3 octobre, la situation s'est encore dégradée... La faute à une décision plutôt originale prise par le maire de la commune. Le Conseil municipal a en effet décidé d'installer six nouveaux panneaux "Stop" sur l'artère principale jusque-là prioritaire dans ce bourg de 7.500 habitants. Une idée par forcément appréciée par les automobilistes : "C'est dérangeant, mais on va faire avec. On n'a pas le choix", tempête l'un d'eux.
"On assume complètement la pagaille"
Il faut dire que l'installation de ces panneaux a amplifié la formation de bouchons. Ce mardi matin, il a fallu plus de 15 minutes à l'équipe de TF1 pour parcourir à peine deux kilomètres. Mais le maire de Beynes, Yves Revel, défend sa mesure. Avec ces panneaux "Stop", il espère dévier des milliers de véhicules vers d'autres itinéraires et ainsi alléger, à terme, le trafic dans le centre de sa commune. "On assume complètement la pagaille", assure-t-il. "On savait qu'on allait réduire la vitesse et donc qu'on allait empêcher les voitures de circuler librement, de façon à ce que [les automobilistes] se rendent compte que c'est compliqué dans les petites communes et qu'ils trouvent par eux même les moyens de passer ailleurs, sans gêner forcément les autres communes", détaille encore Yves Revel.
Autre but de ces panneaux, ralentir la circulation des véhicules aux heures creuses de la journée afin de renforcer la sécurité des riverains, et notamment aux abords de l'école. Pourtant, même auprès des parents d'élèves, la mesure fait débat. "Ce que je constate, c'est que c'est le bazar", déplore une mère de famille quand un père estime que "ce n'est pas une bonne solution". Un constat tempéré par une autre riveraine de la commune qui estime que "c'est très dangereux, les gens roulent très vite dans le centre-ville. Il y avait des mesures à prendre, après, est-ce que c'est la bonne ? il faut se laisser du temps".
Et du temps, la mairie veut s'en laisser. Les panneaux doivent rester trois mois, le temps de l'expérimentation. Des comptages seront régulièrement effectués pour vérifier de l'efficacité du dispositif.