Comme dans les raffineries et les dépôts de carburants, certaines centrales nucléaires sont, elles aussi, entrées dans la contestation.EDF a déjà annoncé des retards quant au redémarrage de certains réacteurs qui étaient en maintenance.
Depuis jeudi, le réacteur numéro un de la centrale nucléaire de Gravelines ne fonctionne plus qu'à 30 % de sa puissance maximale. C'est une baisse de régime à l'initiative des salariés grévistes. Mais c'est aussi un moyen de pression sur EDF pour négocier une hausse de salaire de 5 % en 2023, en plus des 3 % déjà obtenue.
Ce dimanche soir, sur les dix-huit centrales nucléaires françaises, neuf sont touchées par la grève, avec des conséquences déjà concrètes. À Saint-Alban, un réacteur devait redémarrer mercredi prochain, ce sera finalement le 10 novembre. Sur le site de Tricastin, au lieu du 24 octobre, le 12 novembre. Des retards sont à prévoir aussi pour deux réacteurs à Cruas et à Cattenom. Enfin, sept autres réacteurs qui doivent être arrêtés pour maintenance tournent toujours. Et ce n'est pas une bonne nouvelle, cela devrait décaler leur redémarrage au cœur de l'hiver.
Si la grève dure et en cas de tension sur les réseaux, le gestionnaire RTE peut demander à EDF d'obliger ses salariés grévistes à rétablir le courant à 100 %. EDF a même le droit de réquisitionner son personnel pour assurer le service public de l'électricité. Un cas extrême qui s'est déjà produit en 2009. En attendant, tout réacteur à l'arrêt signifie une perte financière pour EDF. Ce soir, 30 réacteurs sur 56 fonctionnent. EDF assure que le dialogue social se poursuit. Une réunion bilatérale avec les syndicats est prévue ce mercredi.
TF1 | Reportage P. Gallaccio, M. Desmoulins, V. Pierron
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info