Cages, filets… Quels types de chasses traditionnelles sont de nouveau autorisés ?

LT
Publié le 16 octobre 2021 à 20h07, mis à jour le 18 octobre 2021 à 14h18

Source : JT 20h WE

CHASSE - Des méthodes de captures d’oiseaux ancestrales sont de nouveaux autorisées pour cette année et la suivante. Les textes, publiés le 15 octobre, concernent cinq espèces d’animaux et cinq départements.

Le ministère de la Transition écologique a signé huit nouveaux arrêtés autorisant de nouveau, pour la fin de l'année et l'ensemble de la suivante, certains types de chasses traditionnelles d’oiseaux. Ils ont été publiés vendredi 15 octobre au Journal officiel et concernent cinq espèces d’animaux et cinq départements. 

Cela concerne l’alouette des champs au moyen de pantes (double filet horizontal) ou de matoles (petites cages) dans les départements de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques. Les chasseurs sont également autorisés à prendre des vanneaux et des pluviers dorés au moyen de tenderies (pièges réalisés avec du crin de cheval et une brindille) dans le département des Ardennes ainsi que des merles noirs et des grives. 

Un geste électoraliste ?

Tandis que ces arrêtés sont perçus comme une bonne nouvelle par les chasseurs, ce n'est pas le cas pour les associations de défense des oiseaux. Ces dernières, dont plusieurs ont déjà déposé des recours, perçoivent les textes comme un geste à destination de l’électorat très courtisé des chasseurs. "La LPO n’est pas anti-chasse, elle est anti-exaction. On ne peut pas empêcher que certaines personnes mal intentionnées, à partir du moment où c’est autorisé, s’en servent pour attraper d’autres espèces y compris les ortolans ou les pinsons", affirme Yves Verilhac, directeur de l’association. 

Le 18 septembre dernier, plus de 16.000 manifestants avaient défilé dans les rues de Mont-de-Marsan pour défendre les chasses traditionnelles. Leurs revendications semblent avoir été entendues, mais la fédération nationale préfère évoquer un hasard du calendrier. "Je ne vois pas pourquoi ce serait électoraliste. On dit toujours que les chasseurs ne pèsent rien et juste au moment des élections, on dit qu’on est très puissant avec nos quatre millions de détenteurs d’un permis de chasse", se défend Thierry Coste, conseiller politique à la fédération nationale des chasseurs. 

Le conseil d’État doit se prononcer sur les recours déposés d’ici deux à trois semaines. La décision est très attendue à six mois de l’élection présidentielle. 


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