DOCUMENT – Les filtres des réseaux sociaux et le modèle des stars des émissions télé poussent toute une génération de jeunes à avoir recours au bistouri, parfois au péril de leur santé. "Sept à Huit" a mené l'enquête.
Exit l'image de la quinquagénaire se rendant chez le chirurgien esthétique. Si la génération des plus de 50 ans a toujours recours à ces retouches du corps, ce sont les jeunes qui, désormais, s'y adonnent le plus. Car depuis quelque temps, les 18-35 ans font désormais davantage de chirurgie esthétique que les plus de 50 ans. Les médecins ont même donné un nom au phénomène. Laurence Benouaiche, chirurgien plasticien et esthétique à Paris depuis 15 ans, évoque ainsi "le Snapchat syndrome". Elle explique à TF1, dans l'enquête de "Sept à Huit" en tête de cet article, que les jeunes "se prennent en photo sur Snapchat, appliquent des filtres et viennent nous voir en demandant à ressembler" à la photo retouchée.
Maïssane, 24 ans, est une star de la téléréalité. Elle revendique 440.000 abonnés sur les réseaux sociaux, et 147 de QI. "Ma routine, c'est de photoshoper ma tête. Je peux photoshoper absolument toutes les zones de mon corps", nous dit-elle, reconnaissant l'existence d'un "vrai diktat de l'apparence" auquel elle admet "participer un peu en publiant des photos modifiées en fonction des tendances". Elle est aussi déjà passée par la chirurgie et la médecine esthétique : dix fois depuis ses 18 ans. "J'ai fait le nez deux fois, les seins, les lèvres, du botox, le contour du visage, les dents", détaille-t-elle.
Pour des questions d'éthique, la loi interdit la publicité pour les actes médicaux. Mais certaines cliniques jouent sur une ambiguïté : rien ne leur interdit de faire la promotion des soins d'esthétiques, et de proposer ensuite à leurs nouveaux clients des opérations plus lourdes. La demande en chirurgie esthétique a explosé : +20 % en un an. Le marché représente aujourd'hui 10 milliards d'euros dans le monde. En parallèle, une économie souterraine s'est développée : sur Instagram, des centaines de comptes proposent des injections aux lèvres à moins de 200 euros au lieu de 400 en général.
Cet extrait vidéo est issu du replay de Sept à Huit life, émission d’information et de reportages hebdomadaire diffusée sur TF1 et présentée par Harry Roselmack. 7 à 8 propose 3 à 4 reportages sur l’actualité du moment : politique, faits divers, société ou encore évènements internationaux.
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