Le nombre de cambriolages de commerces en zone rurale a augmenté de 15% sur un an.Les buralistes sont les premières victimes de cette hausse de la criminalité.Un plan a été mis en place pour leur venir en aide.
Philippe Glory ne pourra jamais oublier cette journée. Son bar-tabac, situé à Resé, en Loire-Atlantique, a été braqué et menacé par un voleur. "Il est entré assez décidé, en pointant son arme vers moi et après avoir récupéré le fond de caisse, il est reparti aussi rapidement qu'il est arrivé", témoigne-t-il dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. Montant du butin : 270 euros.
Plus de peur que de mal pour ce professionnel, son braqueur sera finalement arrêté et condamné à trois ans de prison. Mais pour lui, le sentiment d'insécurité reste. Un phénomène qui touche de nombreux buralistes dans l'Hexagone alors que les cambriolages se multiplient dans les zones rurales où les braquages ont augmenté de 15% sur un an.
Une aide de 15 millions d'euros
Les buralistes sont particulièrement ciblés en raison de la hausse du prix du tabac, alors que le vol de cartouches de cigarettes peut rapporter plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d'euros sur le marché noir. À Vertou, toujours en Loire-Atlantique, le commerce de Christophe Chapart a aussi été visé par des malfaiteurs qui ont "cassé le mur sur un mètre de haut et quasiment 40 cm de large" pour repartir avec l'équivalent de "40.000 euros de tabac", selon lui.
Pour tenter de se protéger, les buralistes multiplient l'installation de systèmes de sécurité : vidéo-surveillance, détecteurs de mouvement, ou encore générateurs de brouillard opacifiant, une nouvelle arme utilisée par les commerçants qui aveugle les cambrioleurs et les pousse à fuir.
Des équipements qui coûtent cher. "Si on prend l'enveloppe totale entre les caméras, le générateur de brouillard ou le sabot anti-soulèvement de rideau, on en a pour environ 15.000 euros. Un budget assez important, mais obligatoire pour se protéger", détaille Philippe Glory. Pour aider les professionnels à s'équiper face aux actes violents, le gouvernement a débloqué un fond de 15 millions d'euros par an. Selon la Confédération nationale des buralistes, au moins quatre cambriolages ont lieu dans les bureaux de tabac chaque semaine.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info