Les évêques de France sont réunis à Lourdes pour réfléchir à la réparation des victimes de pédophilie commise par des prêtres. Ils ont aussi organisé une cérémonie de repentance. Un geste attendu, mais insuffisant pour les associations.
Le glas retentit, les évêques se mettent à genoux, un geste fort pour demander le pardon de l'église aux 330 000 victimes de pédophilie depuis les années 50. "Nous étions bien tous d'accord pour reconnaître la responsabilité institutionnelle de l'église et pratique au sein de l'Église ont permis que ces faits existent et surtout peut-être encore plus qui se perpétuent", dit Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des Évêques de France. Cet aveu de responsabilité est un premier pas, mais les victimes attendent plus.
Jean-Marie Delbos a été la proie d'un pédophile quand il était enfant. Cet après-midi, il a tenté d'interpeller Monseigneur Luc Crepy, évêque de Versailles. Son présumé violeur, lui, vit une retraite paisible dans les Pyrénées. Marie-Hélène avait 7 ans quand elle a été abusée sexuellement. Après 45 ans de vie en pointillé, elle espère aujourd'hui obtenir réparation auprès de l'église. "J'aurais besoin de soins, mais c'est très compliqué parce qu'il n'y a pas de soin remboursé. Je ne peux pas travailler à cause de ça. Donc, c'est vraiment très important qu'il répare financièrement aussi", déplore-t-elle.
Devant la basilique de Lourdes, quelques victimes se sont rassemblées. Des témoignages poignants ont été lus par des laïcs. Des religieux se sont joints au mouvement. Mais dans ce lieu de pèlerinage, certains sont sceptiques. Lundi, à l'issue des conférences des évêques, des mesures devraient être annoncées, des actes pour reformer l'église en profondeur.
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