Ces Français qui ont dû faire une croix sur leurs vacances à cause du Covid-19

Publié le 23 juillet 2020 à 13h37

Source : JT 20h Semaine

TÉMOIGNAGES - D'après un sondage, 54% des Français n'ont pas prévu de partir en vacances cet été. Un chiffre en hausse de quinze points par rapport à l'année dernière. Nos journalistes ont rencontré trois d'entre eux.

"C’est un sacrifice". Brigitte Moussart, aide à domicile de 57 ans, ne partira pas en vacances cet été. En raison de la crise du Covid-19, son employeur lui a demandé de renoncer à ses congés pour rester auprès des personnes âgées, les plus vulnérables face au virus. Pour Brigitte, c'est une question de solidarité avec ses patients, mais également avec leurs familles qui ont plus "besoin de partir" selon elle. Elle ne quittera donc pas l'Ile-de-France cette été. 

Pas de vacances, et plus de travail pour l’auxiliaire de vie : son emploi du temps s'est alourdi d'une vingtaine d'heures supplémentaires par mois avec l'épidémie de Covid-19. 

Brigitte n'est pas la seule à devoir mettre les bouchées doubles à cause de cette crise sanitaire, qui s’accompagne d’une crise économique. Le reportage du JT de TF1 en tête de cet article donne aussi la parole à Florian Le Mercier, chef d’entreprise qui doit compenser cet été le retard lié au coronavirus et finir ses chantiers. "Nous avons été bloqués plus d’un mois par rapport au Covid-19, du coup, on ne peut pas se permettre de ne pas travailler non plus au moins d’août, sinon on ne va pas s’en sortir financièrement", se désole-t-il. Si 80% des employés de sa plâtrerie ont renoncé volontairement à leurs vacances, le patron craint des conséquences physiques et morales pour leur santé, compte tenu de la difficulté du métier.

Rester, faute de moyens

 Du travail à rattraper pour les uns, des moyens financiers trop faibles cette année pour les autres. Selon un sondage OpinionWay pour Sofinco, 54% des Français n'ont pas prévu de partir en vacances cet été. Un chiffre en hausse de 15 points par rapport à l'année dernière. 

Parmi eux, près de la moitié y renonce pour compenser des pertes de revenus subies ou anticipés. Pierre Brenat, chauffeur touristique, est ainsi au chômage partiel depuis mars. Sans client, ses revenus ont diminué de 30% par rapport à l'année 2019. D’ordinaire, il partait trois fois dans l’année, en mai, juillet et octobre. Mais cet été, confie-t-il à TF1, ses vacances auront surtout pour décor le parc en bas de chez lui.


La rédaction de TF1info

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