INSOMNIE - C'est un constat que font presque tous les médecins généralistes : les semaines de confinement ont perturbé le sommeil de nombreux Français.
Nuits blanches, idées noires, difficultés d'endormissement... Et si le confinement avait mis à mal le sommeil des Français ? Selon un rapport officiel publié en fin de semaine dernière par Epi-phare, une structure réunissant l'Agence du médicament (ANSM) et l'Assurance maladie, la consommation de somnifères et de tranquillisants a en effet connu une hausse de près de 7% en France durant ce huis-clos et juste après sa levée.
"Comme plusieurs enquêtes le soulignent, le confinement et ses conséquences sociales, professionnelles et économiques ont pu engendrer des troubles du sommeil et de l'anxiété", pointent les auteurs de ce rapport. Sébastien Lafond, un jeune père de famille en a fait les frais. Le confinement a eu raison de ses nuits : il y a deux mois, il est devenu insomniaque. "Je ne me l'explique pas vraiment. Il y a aussi pas mal de stress par rapport à l'environnement professionnel", reconnaît-il.
3/4 des Français connaissent des troubles du sommeil
Alors que la moitié des Français déclarait avoir des problèmes de sommeil avant le confinement, désormais ces troubles concernent environ trois quarts des Français. Résultat, dans les pharmacies, la nouvelle star des rayons, c'est la mélatonine, une molécule qui reproduit l'hormone du sommeil. Avec elle, la promesse d'une nuit réparatrice, sans ordonnance et sans accoutumance, pour une dizaine d'euros seulement. Attention toutefois à ne pas en abuser. L'Agence du médicament recommande d'ailleurs un usage ponctuel de ces aides à l'endormissement.
Mais que faire quand cela ne suffit pas pour retrouver les bras de Morphée ? A l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP) à Paris, les médecins surveillent des patients en déficit chronique de sommeil qui, pour certains, ont vu leurs troubles s'aggraver à cause du confinement. Pour trouver l'origine de leurs troubles, ils vont subir une batterie de tests, à l'aide notamment d'une vingtaine de capteurs, durant au moins deux nuits placées sous haute surveillance.
Plus de 2.000 patients sont ainsi soignés chaque année dans ce centre du sommeil. Et depuis la fin du confinement, les demandes de prise en charge ont augmenté de 15%. Pour le Professeur Isabelle Arnulf, cheffe du service des pathologies du sommeil, la faute à l'anxiété et au stress : "les personnes anxieuses ont du mal à s'endormir et si elles se réveillent la nuit, elles ont du mal à se rendormir", souligne-t-elle.
Selon ce médecin, pour y remédier, il faudrait s'exposer davantage à la lumière du matin "très riche en lumière bleue, ce qui stimule bien l'horloge interne". Le tout associé à de l'activité physique, ce qui n'était pas simple pendant le confinement, notamment pour les enfants. Comme le confirmait il y a deux mois, Corentin, 11 ans, alors qu'il était interrogé par le 20h de TF1. Durant cette période, le jeune garçon ne s'endormait pas avant 23h car, selon lui, il ne se défoulait pas assez : "Je ne suis pas fatigué, je garde les yeux ouverts et je n'arrive pas à m'endormir, parce que je ne fais pas assez de sport", disait-il.
Avec le déconfinement, les enfants ont certes retrouvé le chemin des parcs et de l'école un jour sur deux, mais ce nouveau rythme n'a pas tout résolu, et entraîne d'autres difficultés pour le sommeil de toute la famille. "Il y a des matins où on se réveille un peu en panique en se demandant quel jour on est, si c'est la bonne heure", reconnaît Solène, la maman.
Selon l'Institut du sommeil, nous dormons mal depuis plus de vingt ans, mais cette période de confinement aura clairement eu un impact sur la qualité de notre sommeil, comme le révèle la hausse de notre consommation de somnifères. Seule bonne nouvelle, à l'approche de la période estivale, elle a tendance à baisser... quand nous prenons des vacances.
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