Depuis l'épidémie, la question de la filtration d'air dans les endroits clos est devenue cruciale. Un rapport de l'Inspection du travail s'interroge d'ailleurs sur la qualité des filtres dans les TGV. Quels sont les procédés qui existent aujourd'hui ?
Depuis le début de la pandémie, ils n'ont jamais totalement cessé de circuler. Les trains n'ont jamais été des foyers de contamination avérés. Pourtant, l'Inspection du travail évoque dans son rapport "un risque d'exposition des agents à bord (et des clients) au Covid-19 en l'absence de mesures effectives permettant d'assurer un renouvellement de l'aire efficace". Des analyses révèlent en effet des niveaux de dioxyde de carbone élevés. Un signe que l'air n'est pas assez renouvelé et que le virus reste dans les rames. Mais la SNCF se défend en affirmant que "la performance de filtrage de l'air équivaut à la performance d'un masque chirurgical".
Dans ces rames, l'air est filtré toutes les trois minutes avant d'être entièrement renouvelé au bout de neuf minutes. Mais pour Olivier Blond, professeur en santé environnementale, "le système de ventilation dans les rames de TGV n'a pas été conçu pour lutter contre le Covid. Donc, il faudrait rajouter des filtres spécifiques qui sont utilisés dans les milieux hospitaliers bien sûr, mais aussi par exemple dans les avions qui vont bloquer ce virus". C'est la solution choisie par l'Italie. En attendant, le port du masque suffit, selon lui, à éviter les contaminations. Mais dans les transports, les commerces ou les restaurants, comment filtrer l'air en intérieur ? La solution viendra peut-être des boîtes de nuit. Fermées jusqu'à nouvel ordre, certaines expérimentent un nouveau dispositif : souffler de l'air par le sol pour disperser les gouttelettes vers le plafond avant de les aspirer.
Une autre alternative vient cette fois du côté des cinémas. À Strasbourg, ce directeur a installé des purificateurs d'air dans ses salles obscures. Les aérosols sont aspirés puis éliminés. Mais ces appareils sont-ils efficaces ? Ces outils de filtration d'air viennent en complément d'autres gestes barrières. Sans immunité collective, le masque reste la règle surtout dans les espaces clos.