"C'est le feu !" : 5000 fans au concert-test d'Indochine à Bercy pour faire avancer la science

C.A.
Publié le 29 mai 2021 à 20h19, mis à jour le 29 mai 2021 à 20h52
JT Perso
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Source : TF1 Info

JOIE - 5000 personnes dansaient ce samedi sur les tubes d'Indochine, à l'AccordHotels Arena de Paris, après avoir été tirées au sort pour un concert-test. Privée depuis plus d'un an de ce type d'événement, la foule, masquée, était hystérique.

"C'est incroyable ce qu'on est en train de vivre !" Pour les besoins de la science, mais surtout pour le plaisir de retrouver l'expérience du concert live après 15 mois s'abstinence, 5000 personnes se sont pressées ce samedi à l'AccordHotels Arena de Paris. Tirées au sort après s'être portées volontaires, elles ont assisté à un concert-test d'Indochine, après une première partie assurée par Étienne de Crécy.

Faisant résonner les samples et les basses, dansant autour des platines face à une foule jeune, masquée, mais ravie de retrouver l'ambiance du live, le DJ a "mis le feu" à la fosse, où le respect des gestes barrières, hormis le port du masque, n'était pas d'actualité. "Ici, aucune distanciation physique. Nous sommes pressés les uns aux autres", s'enthousiasmait Karima Charni, journaliste culture sur LCI, qui avait eu la chance d'être tirée au sort. À chaque changement de rythme, les clameurs ont envahi l'arène parisienne, illuminée de flashes bleus et rouges. "Quelle ambiance les amis, c'est le feu !", s'exclamait sur Twitter un participant.

Après 45 minutes sur scène, Étienne de Crécy a laissé la place à Indochine, dont les tubes résonnaient déjà dans les files d'attente pour entrer dans la salle.

Ce que j'attends, c'est d'avoir en concert les sensations que j'avais avant.

Alexandre, un jeune spectateur

"Ça fait des mois qu'on n'a pas de concert. Revoir la foule, ça fait du bien, on reprend goût à la vie", témoignait, juste avant le début du concert, Loïs, une technicienne de laboratoire de 30 ans qui s'est postée au plus près de la scène. "Ça fait si longtemps qu'on attend (...) Donc là, retrouver un concert, en plus Indochine, c'est assez formidable", s'enthousiasmait aussi Camille 26 ans, venue du Val d'Oise pour revoir, "pour la cinquième ou sixième fois", Nicola Sirkis et sa bande sur scène. "Ce que j'attends, c'est d'avoir en concert les sensations que j'avais avant. Même si les conditions sont un peu spéciales, on fait avec", confiait Alexandre, un spectateur interviewé par Karima Charni.

Comme les 5000 autres, il a dû remettre en entrant dans l'Arène une enveloppe contenant un test salivaire effectué ce samedi, après un premier test antigénique réalisé ces trois derniers jours et qui s'est avéré négatif, l'une des conditions pour participer à l'étude. Un autre test doit être réalisé sept jours plus tard. "Je vais essayer de porter mon masque tout au long du concert parce qu'il faut faire attention, mais cette étude a été faite pour ça aussi : savoir si on va bien porter le masque, ou non", ajoutait-il.

Les résultats de l'étude attendus impatiemment

Hormis les 5000 spectateurs participant au concert depuis la fosse, 2500 participants tirés au sort ont, eux, assisté à l'événement en direct depuis chez eux, sur écrans. Ils seront néanmoins invités à la prochaine tournée d'Indochine, en 2022, a fait savoir l'organisateur de l'événement. Le nombre de cas positifs sera comparé dans les deux groupes. L'étude, dont de premiers résultats sont attendus fin juin, doit permettre de démontrer que s'ils sont testés négatifs au Covid-19 en amont, les spectateurs ne courent pas plus de risque de se contaminer au concert qu'en temps normal. Aucun ne devait être âgé de plus de 45 ans ni présenter de comorbidités (obésité, hypertension). L'expérimentation a aussi pour but de tester l'inclusion du test négatif dans l'application TousAntiCovid, préfigurant le pass sanitaire.

Cette expérimentation, déjà réalisée ailleurs en Europe, était devenue un serpent de mer en France, où elle a été reportée plusieurs fois. Elle a finalement lieu sur fond de nette amélioration de la situation sanitaire, à deux jours de l'ouverture de la vaccination pour tous les adultes. Mais l'enjeu reste important pour le secteur du spectacle, qui voit la reprise en pointillés, malgré le feu vert depuis le 19 mai aux concerts assis, avec distanciation. 

Sur LCI, le directeur du festival des Vieilles Charrues, Jérôme Tréhorel, affirme que "c'est très réjouissant pour nous, organisateurs, et c'est surtout de bonne augure pour cet été". Il regrette néanmoins que l'expérience n'ait pas été plus loin que celle menée à Barcelone, avec par exemple un concert sans masque. "On a besoin de se projeter parce qu'on prépare déjà 2022", affirme-t-il.

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Pour l'instant, les festivals debout ont été autorisés cet été, mais avec une limite d'une personne tous les 4 m2. Nombre d'entre eux ont déjà jeté l'éponge (Solidays, Eurockéennes), seuls de rares événements se tenant, le plus souvent en format assis et avec jauge (Francofolies, Printemps de Bourges, Vieilles Charrues).


C.A.

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