QUATRIÈME VAGUE - Dès ce vendredi, le pass sanitaire a été mis en place dans quelques établissements de Haute-Corse, en Balagne et à Saint-Florent. Tout le département pourrait bientôt être concerné.
À l'échelle nationale, le pass sanitaire entrera en application début août. Mais face à la flambée des cas de Covid-19 en Haute-Corse, cette mesure est expérimentée de façon anticipée dès ce vendredi dans trois cafés et trois restaurants à l'Ile Rousse, Calvi et Saint-Florent, sur la base du volontariat.
Cette expérimentation vise à montrer aux professionnels du secteur, parfois septiques, la faisabilité de cette mesure. Par exemple, Loïc Refrais, gérant de A Mandria Di Pigna dans le village touristique de Pigna, est favorable à ce dispositif certes "un peu chronophage" mais susceptible de "sauver nos emplois, notre économie et surtout notre santé".
À l'inverse, Marie-Josephe Raffo, responsable du Burger Bar de l'Île-Rousse, craint de perdre une partie de son chiffre d'affaires : "Ça va être compliqué. Je ne veux pas louper ma saison. J'ai envie de travailler un peu quand même pour gagner des sous sans perdre mon temps à demander des pass. C'est compliqué".
Taux d'incidence supérieur à 1000 en Balagne
Ces restrictions destinées à freiner la propagation du virus commencent à être mises en place alors que le taux d'incidence (nombre de cas pour 100.000 personnes) en Haute-Corse dépasse les 305. Il est même au-dessus des 1000 en Balagne. Pour autant, aucune tension hospitalière n'est pour le moment constatée. Le pass sanitaire anticipé pourrait être étendu à l'ensemble du département.
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Dès ce vendredi, le port du masque redevient de rigueur dans les lieux publics très fréquentés. Les bars et restaurants devront fermer à minuit pour la Balagne et Saint-Florent. Sur ce dernier point, le préfet du département François Ravier avait d'abord annoncé la fermeture des établissements à 23h du 14 juillet au 1er août avec une jauge limitée à 50% en intérieur et en extérieur, avant de revenir sur sa décision. "Nous nous sommes adaptés au terrain. Nous n'avons pas remarqué de contaminations dans les restaurants et les bars, ce qui nous autorise à reculer d'une heure leur fermeture", a-t-il en effet jugé.