CRISE SANITAIRE - Pour freiner les envies de se retrouver entre amis, parfois au mépris des gestes barrières, le gouvernement a annoncé jeudi matin l'interdiction de la consommation d'alcool sur la voie publique. Une mesure qui divise.
Les apéros dans les parcs, à l'image des scènes tournées mercredi à Lille que montre le reportage de TF1 ci-dessus, c'est fini. Si les forces de l'ordre pouvaient jusqu'ici se montrer compréhensives, changement de ton désormais : ce sera strictement interdit, a annoncé jeudi matin Jean Castex face aux députés, devant qui il précisait les nouvelles restrictions édictées mercredi soir par Emmanuel Macron. "Sur arrêté préfectoral, et en lien avec les maires, l'accès à certains sites propices à des rassemblements en extérieur, comme les quais, berges, places, pourra être interdit en fonction des circonstances locales", a ajouté le chef du gouvernement. L'idée est en effet d'éviter les rassemblements festifs, comme celui survenu à Lyon mardi soir, où 300 personnes étaient massées sur les bords de Saône.
Trinquer au champagne devant la Seine sera ainsi désormais synonyme d'amende. Et l'accès aux sites très fréquentés pourra à l'occasion être fermé si le risque de rassemblement est trop fort.
Ce jeudi matin dans un parc parisien, il y avait ceux qui approuvaient la mesure, et les autres. "Le problème, c'est les attroupements de jeunes. On peut comprendre qu'ils aient besoin de se retrouver, mais ce n'est pas le moment", lance face aux caméras une passante appartenant à la première catégorie. "Je ne suis pas d'accord, je vais continuer à boire de l'alcool dans les lieux publics", assure de son côté une autre femme, qui dénonce, bière à la main, "une atteinte à la liberté" : "Il faut nous laisser vivre !".
Pour comprendre les nouvelles règles du jeu, direction Metz. L'homme derrière un comptoir installé dans la rue que rencontre l'équipe de TF1 a le droit de vendre de l'alcool... qu'il est interdit de consommer dehors. "C'est difficile parce que, forcément, ça nous fait perdre du chiffre d'affaires", dit-il. "Pas vu, pas pris", lâche un homme en passant. Les autorités préviennent que les contrôles vont s'intensifier dans les prochains jours.
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