VIDÉO - Couvre-feu : où sont les contrôles ?

Publié le 27 janvier 2021 à 11h02

Source : JT 20h Semaine

COMPARATIF - Avancé à 18h dans toute la France métropolitaine, le couvre-feu est-il vraiment contrôlé ? Nos équipes ont cherché à le savoir, en se rendant également en Belgique, où les forces de l'ordre ont reçu des consignes strictes.

Depuis le 15 décembre dernier, la France vit sous un régime de couvre-feu, interdisant (sauf exceptions) tout déplacement sur l'ensemble du territoire métropolitain, dans un premier temps entre 20h et 6h, puis entre 18h et 6h à partir du 16 janvier dernier. Mais ce couvre-feu est-il réellement respecté en France ? Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, près de 1,5 million de contrôles ont été effectués pour 110.000 procès-verbaux depuis mi-décembre.

Pourtant, dans les faits, les contrôles se font rares. Pendant près de quatre heures et sur plus de 22 kilomètres, nos équipes ont marché dans les rues de Paris sans être arrêtées la moindre fois par les forces de l’ordre. Pour Camille Chaize, porte-parole du ministère de l’Intérieur, cela ne reflète pas la réalité du terrain : "Il y a aussi des contrôles aléatoires, peut-être avez-vous eu de la chance, peut-être que les policiers vous ont vu et que lors du prochain contrôle vous serez arrêtés."

D'autres urgences en matière de sécurité

Ces derniers jours, les contrôles ont été renforcés, notamment lors des retours de week-ends au niveau des péages. Camille Chaize indique également que les contrôles sont augmentés "dès lors qu’on constate un relâchement" : "On est plus présents dans les métros, les transports en commun mais aussi sur la route. Il y a des effectifs en tenue et d’autres en civil, on ne les voit pas toujours mais les policiers et gendarmes sont extrêmement présents pour faire respecter ce couvre-feu."

Pour Grégory Joron, CRS et secrétaire général adjoint du syndicat SGP-Police FO, ce manque de contrôles en France s’explique également par d’autres urgences à traiter : "Le risque terroriste est encore extrêmement présent aujourd’hui et demande de l’énergie et des effectifs, tout comme la lutte contre les stupéfiants. La police ne peut pas être sur tous les fronts. On contrôle quand on nous le dit et quand on peut."

Des contrôles systématiques à Bruxelles

Qu’en est-il en Belgique, un des pays les plus touchés par la pandémie au sein de l’Union européenne ? À Bruxelles, dans le quartier d’Etterbeek, les contrôles sont très stricts. Si le couvre-feu ne démarre qu’à 22h, il est très respecté et les automobilistes sont contrôlés quasi-systématiquement, avec six patrouilles de police circulant dans le quartier. D’après la commune, à Etterbeek, un véhicule sur dix écope d’une amende la nuit pour non-respect du couvre-feu, qui est fixée à 250 euros.

Pour le bourgmestre d’Etterbeek, Vincent De Wolf, la tolérance zéro doit être de rigueur : "Si des règles existent, il faut les faire respecter. Sinon, ce n’est pas la peine de les prendre. Et les Belges ne sont pas meilleurs que les autres. S’il n’y a pas de contrôles et que tout le monde le sait, alors on s’en fout et on sort, on s’amuse. C’est quand même la peur du gendarme qui fait qu’on respecte les règles."


La rédaction de TF1info

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