COVID-19 - À partir de lundi prochain, il sera interdit de manger et boire dans les transports collectifs, même sur longue distance. Une mesure dont l'application pose de nombreuses questions.
Depuis son annonce, la mesure suscite de nombreuses réactions. Lundi soir, Jean Castex a annoncé que "la consommation de boissons et d'aliments sera interdite", entre autres, dans les "transports collectifs, y compris longue distance". Une nouvelle règle qui concerne donc le train, le bus, le métro, l’avion et même le covoiturage. Le ministère des Transports a cependant assuré qu'elle serait appliquée avec discernement. Il y aura par exemple une tolérance pour les jeunes enfants et pour la consommation d'eau.
Pour les avions, seuls les vols entre deux villes métropolitaines sont concernés. Des plateaux repas seront toujours servis sur les vols longs courriers, notamment en direction des Antilles ou de la Réunion, selon La Première.
Pas d'exception cependant pour les trajets en métro ou en train. "Je trouve que c’est bien d'un côté, parce que quand on est dans le métro et qu'on a des personnes qui mangent à côté de nous sans le masque, ce n'est pas forcément très agréable", confie une utilisatrice du métro parisien dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. Pour appuyer la mesure, un porte-parole de l'opérateur de transports publics Keolis (groupe SNCF), qui exploite notamment les métros et trams de Lyon, Lille, Bordeaux et Rennes, a dit envisager des campagnes d'affichage et des annonces sonores.
Mais pour les trajets longs en train, comme un Paris-Nice de six heures, l’application d’une telle mesure demande plus d’adaptation.“Sur des grands trajets, je pense que ça va être un peu compliqué", réagissent ainsi des voyageurs. “Je n’aurai pas le choix que de manger en douce, parce que tout le monde va faire", avoue un autre usager interrogé dans le TGV par TF1. D'autant que ni la SNCF ni la RATP n'ont su pour l'heure pu expliquer à la chaîne comment cette mesure allait être contrôlée.
Pour les trajets en bus, la compagnie Flixbus estime quant à elle qu'à part demander aux chauffeurs de faire une annonce aux voyageurs, l'application de cette règle sera également difficile à surveiller. "Lorsque le chauffeur conduit, c’est un peu compliqué d'être derrière chaque passager. Donc on comptera sur le civisme des passagers tout simplement. Mais par ailleurs, on pourra également passer le message qu'il y aura des pauses toutes les 2 heures environ qui permettront également de constituer des pauses collation", explique ainsi Vincent Hays, directeur business France de l’entreprise.
Enfin, plus surprenant, le ministère des Transports a confirmé à TF1 que la mesure devrait aussi s’appliquer aux trajets en covoiturage, où la question des contrôles ne devrait pas se poser. En attendant la publication du décret d'application officiel, la plateforme de mise en relation entre particuliers Blablacar nous indique d’ores et déjà qu’elle rappellera cette règle aux utilisateurs de son service de covoiturage en amont de la réservation. Son respect dépendra ensuite des seuls usagers, puisqu'il s'agit à chaque fois de voitures de particuliers.
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