CONFINEMENT - Edouard Philippe a annoncé ce lundi de nouvelles restrictions pour lutter contre l'épidémie de coronavirus avec notamment la fermeture, sauf dérogation, des marchés alimentaires couverts ou non. Une mesure que certains jugent ambiguë.
Ils étaient décriés depuis plusieurs jours, en raison des foules qu'ils continuaient à drainer, les marchés alimentaires ont fini par faire les frais des mesures de confinement. Le premier ministre Edouard Philippe a annoncé ce lundi soir dans le 20H de TF1 sa décision de "fermer les marchés ouverts", sauf rares exceptions.
Cela concerne notamment les communes les plus éloignées d'une zone commerciale, dont le marché municipal constitue souvent "le seul moyen d'avoir accès à des produits frais", comme l'a rappelé le Premier ministre. Ainsi, les maires concernés devront au préalable avoir obtenu une dérogation auprès du préfet, a-t-il expliqué.
Ce mardi matin, le décret est paru au Journal officiel, et il apporte une nouvelle précision : "la tenue des marchés, couverts ou non et quel qu'en soit l'objet, est interdite", précise le décret. Les préfets peuvent toutefois autoriser certains marchés alimentaires répondant "à un besoin d'approvisionnement de la population" s'ils accueillent moins de 100 personnes simultanément.
Pas de dérogations à Paris
Une mesure accueillie avec satisfaction par un certain nombre de communes, dont Paris, où il n'y aura plus de marchés pendant le confinement. "Suite aux annonces du Premier ministre, nous prenons acte des mesures de renforcement du confinement et nous ne demanderons pas de dérogation pour les marchés parisiens", a ainsi réagi sur Twitter le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire.
Suite aux annonces du Premier ministre, nous prenons acte des mesures de renforcement du confinement et nous ne demanderons pas de dérogation pour les marchés parisiens. — Emmanuel GREGOIRE (@egregoire) March 23, 2020
La déclaration d'Edouard Philippe, qui visait à clarifier la situation, n'a pas forcément levé toutes les ambiguïtés, comme plusieurs internautes l'ont rapidement souligné.
E. Philippe "les marchés ouverts seront fermés" du coup, les marchés fermés seront ouverts ? (mon marché est un marché couvert, je sais pas où le ranger du coup, aidez-moi !) — NOLWEN (@Lolwen_) March 23, 2020
Donc mon chere Édouard ? Chaque maire décide si oui ou non les marchés seront ouverts donc si le marché de chez moi est fermes et qu’a 5km c’est ouvert je peux aller à 5km ? — Alex (@Alexiis720) March 23, 2020
Certains politiques dénoncent encore une incohérence, avec la mise en place de ces dérogations. A l'image de Florian Philippot, le président des Patriotes, plus prompt à un confinement très strict.
Edouard Philippe : 1 heure dehors maximum et 1 kilomètre : ça sonne plutôt comme un assouplissement alors qu’on espérait un confinement plus strict...Et indécision de fait sur les marchés ouverts : interdiction mais dérogations. Un « en même temps » irresponsable. — Florian Philippot (@f_philippot) March 23, 2020
Même son de cloche pour Marine Le Pen (RN) qui a estimé que les nouvelles restrictions annoncées par Edouard Philippe n'apportaient "pas de réponse" sur les "quartiers" où le confinement n'est pas respecté. "Ce sont des précisions sur les conditions du confinement, mais tout ceci passe un petit peu à côté de la problématique. Car la réalité c'est qu'on sait
qu'il y a un certain nombre d'endroits où le confinement n'est absolument pas respecté", a déclaré sur LCI la présidente du Rassemblement national, qui souhaite l'instauration d'un couvre-feu à 20 heures.
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