PERSONA NON GRATA - A Urrugne, au Pays basque, des messages peu avenants ont été adressés aux Parisiens venus s'installer dans la région quand la capitale passait en zone rouge.
C'est un message qui en dit long sur l'angoisse, la lassitude et l'énervement que peut susciter la crise sanitaire. Depuis la fin de la semaine dernière, plusieurs affiches invitant les "Parisiens" à rentrer chez eux ont été collées à la va-vite sur les murs de la commune d'Urrugne au Pays-Basque. Des mots cinglants : "Parisiens, rentrez chez vous. Vous êtes le virus du Pays basque", accompagné du slogan "Alde hemendik" (partez d’ici). Une propagande bien peu accueillante adressée aux vacanciers venus de la capitale après son passage en zone rouge, mais aussi tournée vers ceux qui s’établissent dans la région. Et qui a rapidement été retirée par la mairie.
Il faut dire que l'épidémie de Covid-19 ne flambe pas qu'en Ile-de-France, et que les zones encore relativement préservées, comme le Sud-Ouest, aimeraient bien le rester le plus longtemps possible. Du coup, certains habitants soutiennent ces messages, craignant une augmentation des contaminations. "Les gens qui ne sont pas touchés, c'est quand même dommageable pour eux de vivre ce qui s'est passé l'année dernière. Quand les vacanciers sont arrivés, on s'est retrouvé au mois de septembre en zone rouge", dit l'un d'eux face aux caméras de TF1.
"Les criminels Parisiens"
Même sentiment féroce sur les réseaux sociaux où ce message a tôt fait de s'y retrouver, notamment sur Twitter, suscitant comme à son habitude, de nombreuses réactions. "Hors de question de se retrouver Covid avec les criminels Parisiens et autres qui se précipitent au Pays Basque sous couvert du laxisme gouvernemental", écrit ainsi Anne.
Pas facile du coup pour les incriminés de se faire une place au soleil. À l'image de cette nouvelle habitante venue de région parisienne : "Je me suis présentée à un futur voisin, puisqu'on vient d'acheter ici, et il m'a dit carrément "Nous, les Parisiens, on ne les aime pas beaucoup'", lance-t-elle, encore surprise, dans le reportage de TF1 en tête de cet article.
"Moins qu'en Normandie"
D'autres habitants se veulent malgré tout plus modérés. "Que ce soit des Parisiens ou autre, dans le fond, ils ont respecté la règle puisqu'on leur dit qu'ils sont confinés un samedi et qu'ils partent le jeudi. En fait, je pense que tout est un peu ridicule et illogique dans les règles actuelles", souligne une riveraine.
Même son de cloche sur Twitter : "La peur n'évite pas le danger ! On peut dire pareille pour la France entière ! Les Parisiens comme tous les touristes font vivre l'artisanat du Pays Basque ainsi que l'hôtellerie et tout ce qui touche au tourisme ! L'Union fais la force, ne l'oublions pas !", réagit par exemple Olivier Vasseur.
Quand certains pensent que les Parisiens sont plutôt allés coloniser la seine-Maritime...
La question complexe du logement
Les auteurs, non identifiés, de cette action, ont voulu expliquer leur geste, et c'est via ce même réseau qu'ils ont diffusé un long texte où ils se félicitent des réactions suscitées par leur action "au-delà de leurs attentes", tout en souhaitant écarter "les personnes mal intentionnées qui ont voulu fausser le débat". Ils assurent qu’"il ne s’agissait pas de dénigrer tous les Parisiens ou Français venus s’installer au Pays basque". Et veulent "rendre hommage" à ceux qui "ont su s’intégrer".
Le fond du problème, selon les auteurs, réside en fait sur les contraintes liées à la traversée de la frontière, d’une province basque à l’autre. "Nous ne comprenons pas la raison pour laquelle nous n'avons pas le droit de traverser la Bidassoa, alors que les Parisiens tout juste confinés peuvent parcourir 700 kilomètres et venir occuper leurs maisons secondaires", interrogent-ils, pointant ensuite la question complexe du logement au Pays basque. "De nombreuses personnes venues des quatre coins de la France ont accouru, les poches remplies, envahir notre marché immobilier, avec le résultat que nous connaissons tous : flambée des prix immobiliers, difficultés pour nos jeunes de se loger en les poussant à s'exiler...", écrivent encore ces militants.
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