Covid : faut-il encore durcir les mesures dans les zones confinées ?

TF1
Publié le 25 mars 2021 à 11h04

Source : JT 20h Semaine

MESURE - Pour freiner l'épidémie dans les départements concernés, Gérald Darmanin a insisté pour que les mesures sanitaires s'appliquent avec fermeté. Quant à la présidente de la région Île-de-France, elle réclame la fermeture de toutes les écoles dès le 2 avril.

Le ton ce mercredi 24 mars s'avère beaucoup plus ferme. Les Français des départements confinés se doivent de respecter leur obligation. Et pour cela, les contrôles vont s'intensifier : en gare, au niveau des péages, mais aussi dans les lieux publics. Les rassemblements de plus de six personnes en extérieur sont ainsi interdits sur tout le territoire, afin de tenter de freiner la propagation du virus du Covid-19. 

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a ainsi demandé aux préfets des 16 départements déjà soumis aux restrictions une application "stricte" de cette interdiction, a indiqué son entourage. Il a été demandé aux forces de l'ordre de faire preuve de "discernement et de bon sens", a-t-on ajouté, en précisant que "les forces de l'ordre verbaliseront les faits caractérisés d'abus de la règle".  

Une bonne mesure ? Pour  un quidam interrogé dans le reportage en tête d'article, "elle va être mal perçue par la jeunesse". Mais pour Pr Agnès Ricard-Hibon, responsable du Samu du Val d'Oise, sollicitée dans notre sujet, pas d'autre alternative possible hélas, il faut en appeler à la responsabilité de la population : "On est en train de voir les indicateurs flamber. Si la population n'applique pas, les indicateurs vont continuer à flamber" dit-elle. "On a besoin de l'aide de la population pour, justement, se protéger". Si les mesures gouvernementales "sont pleinement appliquées, elles auront un effet sur l'incidence dans notre pays" du virus et sur le niveau d'occupation des places en réanimation, a défendu Gabriel Attal, sur la même longueur d'onde.

"Les prochaines semaines vont être difficiles" assure Olivier Véran

Dans les établissements scolaires, le nombre de classes fermées a doublé en une semaine. La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a proposé mercredi d'avancer de deux semaines les vacances de printemps pour enrayer la progression du Covid-19, quand la maire de Paris Anne Hidalgo préfère comme "alternative" l'accélération de la vaccination des enseignants. 

Dans dix jours, les fêtes de Pâques se dérouleront sous haute surveillance. Les recommandations sont précises. Les grands repas de famille sont interdits, une chasse aux œufs limités. Les offices religieux sont, quant à eux, maintenus avec des jauges strictes. Deux sièges doivent être libres entre chaque personne ou famille et seule une rangée sur deux doit être occupée. Alors, certains prêtres s'organisent en multipliant les messes pour que chacun puisse venir. Enfin, pour ce week-end pascal, aucun allègement de restriction de déplacement n'est prévu.

Les départements de l'Aube, de la Nièvre et du Rhône vont s'ajouter aux seize soumis depuis samedi à des mesures de freinage renforcées pour affronter la nouvelle poussée de l'épidémie de Covid-19, en attendant une accélération de la vaccination. Le taux d'incidence dans le Rhône, et notamment à Lyon, approche la barre des 400, à 383 pour 100.000 habitants, et atteint 329 dans la Nièvre et 445 dans l'Aube, selon Santé Publique France. "La situation épidémique est mauvaise et il nous faut agir", a souligné le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal mercredi à l'issue du Conseil des ministres, tenu dans la foulée d'un nouveau Conseil de défense sanitaire. Selon Olivier Véran, "les prochaines semaines vont être très difficiles" mais "nous sommes à un tournant", grâce à la campagne vaccinale.


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