FRAUDE - Sur LCI, une faussaire a expliqué comment elle fournissait à des particuliers de faux pass sanitaires. Malgré les risques encourus.
Un "jeu d'enfants". Une faussaire a raconté sur LCI le trafic de faux pass sanitaires auquel elle s'est livrée durant plusieurs semaines. Avant d'être prise de remords et d'arrêter de délivrer ces documents frauduleux.
C'est sur Snapchat que la faussaire a rencontré un contact à Paris lui fournissant les précieux sésames. "On vient me voir, j'explique comment cela se passe, j'envoie les papiers à mon contact à Paris. Puis elle me renvoie les pass, que je peux donner au client en échange d'argent." Son bénéfice ? 1200 euros, pour une dizaine de faux pass.
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La justice accélère la répression
La faussaire a stoppé son trafic juteux, en raison de remords et d'une peur de la justice. Une justice qui accélère sa répression : les forces de l'ordre ont mis au jour un total de 182.000 faux pass sanitaires depuis l'instauration du dispositif cet été, dans le cadre de 400 enquêtes, selon un nouveau bilan dressé lundi par le ministère de l'Intérieur.
L'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) a répertorié plusieurs modes opératoires : achat de faux certificats de vaccination sur internet ou les réseaux ; usage frauduleux d’un QR code attribué à un tiers ; action d’un professionnel de santé complaisant ou un de ses employés administratifs, et enfin proposition de test positif de Covid, ce qui permet d’obtenir un passe sanitaire valide pour une durée de 6 mois.