Les autorités vont-elles enfin trouver une issue au problème du trafic de crack au nord-est de Paris ?C'est en tout cas la promesse du nouveau préfet de police face à des riverains qui n'en peuvent plus.En attendant, le 20H de TF1 a mené l'enquête.
Entre deux routes et un parc des expositions, c'est le dernier endroit où ils ont trouvé refuge. Ici se retrouvent désormais plusieurs centaines de consommateurs de crack, ce mélange très nocif de cocaïne et d'ammoniac. Jour et nuit, les dealers agissent, et c'est tout le quartier qui en paye le prix. Une association de riverains, Villette ensemble", a été créée par Stéphanie Benoist, récemment agressée en pleine rue par plusieurs dealers. "Ils étaient trois, un m’a bousculée très violemment l’épaule, raconte-t-elle. Je me suis retournée en disant ‘doucement'. Le type a ouvert son blouson, il avait une arme dans la poche intérieure et il m’a dit 'celle-ci, elle est pour toi la prochaine fois que tu l’ouvres'".
La situation est si tendue que certaines sorties de métro sont dorénavant condamnées. Dans les rues adjacentes, sous l'emprise du crack, des consommateurs déambulent sur la route, inconscients du danger, quand d'autres, le corps désarticulé, semblent totalement perdus. Chaque semaine, des violences éclatent dans le supermarché voisin d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) où se rend TF1. Conséquence logique, le chiffre d'affaires a chuté malgré la présence renforcée de caméras et de vigiles. "Mon budget sécurité est supérieur à mon loyer, ce n'est pas normal", se désole le gérant, qui dénonce le manque de considération des pouvoirs publics, avant de faire une visite du parking sous-terrain du supermarché, désormais infréquentable.
Le fléau du crack à Paris est un problème qui ne cesse d'être déplacé. La police a d'abord rasé le camp de la colline du crack à porte de La Chapelle, puis le trafic a migré vers Stalingrad. Ensuite, c'était au jardin d'Eole après une opération des forces de l'ordre. Et maintenant, depuis un an, la Porte de la Villette. La semaine dernière, 450 membres des forces de l'ordre y ont été déployés pour une nouvelle opération anti-crack. À la clé, des petites saisies opérées et parmi les personnes interpellées, certains individus à peine majeurs, mais aucun dealer, les "modous" comme on les appelle (depuis le début de l'année, en Île-de-France, 140 trafiquants de crack ont été déférés à la justice).
Le lendemain de cette opération, l'équipe de TF1 est retournée sur place. Le trafic et la consommation avaient déjà repris, malgré une discrète présence policière tout autour.
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