INTERPELLATION - Un individu mineur a été interpellé et placé en garde à vue dans la nuit de mardi à mercredi dans le cadre de l'enquête sur l'agression de plusieurs femmes par une "brigade anti trav" dans le XVIIe arrondissement de Paris. Nous apprenons de source judiciaire que cette garde à vue a été prolongée jeudi soir.
L'enquête avance dans l'affaire de la "brigade anti trav". Deux jours après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant plusieurs hommes agresser des femmes dans le XVIIe arrondissement de Paris, un individu a été interpellé dans la nuit de mercredi à jeudi avant d'être placé en garde à vue, selon le le maire du 17ème arrondissement de Paris, Geoffroy Boulard.
Nous apprenons de source judiciaire que la garde à vue de ce mineur, né en 2001, a été prolongée jeudi soir, dans le cadre d'une enquête pour "violences commises en raison de l'orientation sexuelle ou supposée de la victime".
Selon l'association l'Amicale des Jeunes du Refuge, qui avait relayé cette vidéo sur Twitter, cette interpellation fait suite aux dépôts de plainte de trois victimes ce jeudi matin. Selon nos informations, de nombreuses investigations sont désormais menées pour recherche les co-auteurs des actes ainsi que l'auteur de la vidéo postée sur les réseaux sociaux.
Une "brigade anti trav" en France qui sévît en s'attaquant physiquement aux personnes transgenre. La France ne peut fermer les yeux sur ce qu'il se passe sur son territoire. Nous interpellons les élu-es, indignez-vous publiquement, vous devez condamner ces agissements #LGBTphobie pic.twitter.com/y5psYwjenO — L'Amicale des Jeunes du Refuge (@AmicaleRefuge) March 27, 2018
Le 28 mars, l'Amicale des Jeunes du Refuge avait lancé un appel sur Twitter pour retrouver l'auteur de la vidéo. "Nous avons le compte Snapchat de celui qui aurait filmé et donc participé à la "brigade anti trav" - comprendre anti-transgenres-. à Paris", avait alors indiqué l'association de défense des droits LGBT.
Selon l’association, contactée par LCI dès mercredi, il s’agit d’un groupe "ayant sévi dans le XVIIe arrondissement de Paris entre les 91 et 93 rue de la Jonquière il y a moins de deux mois et s'en prenant aux personnes transgenres".
J’invite les personnes victimes de ce type d'agressions à porter plainte et j’appelle à une vigilance particulière dans le quartier
Geoffroy Boulard, maire du XVIIe arrondissement de Paris
Alerté sur les réseaux sociaux, le maire d’arrondissement Geoffroy Boulard avait "fermement condamné" ces agissements mardi soir avant d'effectuer un signalement auprès du commissariat du XVIIe arrondissement mercredi matin "à la première heure". "C’est inacceptable que, dans notre arrondissement, on assiste à ce genre de scène", avait-il dénoncé auprès de LCI.
Et d'ajouter : "J’invite les personnes victimes de ce type d'agressions à porter plainte et j’appelle à une vigilance particulière dans le quartier."
Selon une enquête publiée en 2014 par les sociologues Karine Espineira et Arnaud Alessandrin, 85% des personnes transgenre ont déjà été victimes d'actes ou de propos transphobes, mais seules 4% d'entre elles ont porté plainte. En 2016, SOS Homophobie avait enregistré 63 témoignages d'actes transphobes.
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