BLUES - A Paris, les hôtels et plus spécifiquement les palaces enregistrent une énorme baisse de fréquentation, au point que nombre d'entre eux, ont dû adapter leurs offres. Mais malgré le déconfinement, la majorité d'entre eux ont décidé de ne pas rouvrir leurs portes. Car ces établissements de luxe sont en réalité très dépendants de la clientèle étrangère.
A Paris, les palaces ont le blues. Dans un secteur déjà très éprouvé par les diverses manifestations parisiennes en 2019, le coronavirus a achevé de plonger l'hôtellerie de luxe dans la déprime. Les clients internationaux, dont ils sont très dépendants, ne sont pas revenus et bon nombre d'entre eux ont décidé de garder leurs portes closes. Leur réouverture pourrait coûter trop cher en comparaison du taux de réservation et d'occupation des chambres. Explications.
A la mi-journée, les ascenseurs du George V sont vides. Un fait suffisamment rares pour le souligner, tout comme l'absence de véhicules de luxe devant l'hôtel. D'ailleurs, tout le palace est vide, à l'exception de cette somptueuse suite de 160m² avec une vue imprenable sur Paris depuis sa terrasse. Impossible d'y dormir mais vous pouvez en revanche la louer pour dîner moyennant 600 euros par personne.
Dans cet hôtel de luxe, les 243 autres chambres resteront fermées tout l'été. La raison ? L'absence de clientèle internationale. "On est sur une clientèle internationale qui vient de zones hors Union Européenne, alors on attend les flux touristiques pour pouvoir reprendre une activité pérenne", explique Thibault Drege, directeur du George V.
Seules les cuisines ont repris leurs activités mais les effectifs ont été drastiquement réduits : seules trente personnes sur 160 y travaillent avec l'idée de rouvrir le George, l'un des restaurants du Palace. Mais cette réouverture comporte quelques risques, selon Simone Zanoni, le chef du restaurant : "c'est un risque financier. Je savais qu'on allait travailler parce que notre clientèle au restaurant est surtout française. Alors on fera 80 couverts le midi et une centaine, le soir", explique-t-il.
"Certains palaces ont souhaité ouvrir en juillet, donc ils ont pris des réservations mi-mai, durant le mois de juin, pour juillet et ils sont à 3-4% d'occupation. Donc ils ont fait le choix, stratégique de ne pas réouvrir, car ce taux d'occupation n'est pas viable", reconnaît Christophe Laure, président de l'UMIH Prestige, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie.
Pourtant, dans le sud de la France, à Saint-Jean Cap Ferrat, on veut y croire et on espère pouvoir compter sur la clientèle européenne. Alors aux abords de la piscine, on dépoussière, tout comme dans les chambres. Un tiers des salariés a été rappelé pour faire revivre l'hôtel, après des semaines de confinement. "Sur la partie hébergement ce sont des dizaines de millions d'euros qu'on ne fera pas, on est déjà en retard. Après ce qu'on a vécu, la tendance est plus faible que d'habitude. C'est un hôtel qui doit tourner à 90-95% d'occupation en juillet et on va approcher les 30-35% d'occupation", explique François Régis Simon, directeur du Grand Hôtel du Cap-Ferrat. Mais ce pari sera-t-il suffisant pour éloigner l'idée d'une année blanche ? Rien n'est moins sûr. La grande majorité des 31 palaces français sont toujours fermés et l'impact social est énorme : cela représente plus de 10.000 salariés au chômage.
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