VIDÉO - Défi olympique : il manque 22.000 vigiles pour les JO de Paris 2024

par M.D. | Reportage TF1 Benoît Christal, Julien Clouzeau
Publié le 21 mars 2023 à 12h31

Source : JT 20h Semaine

La cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024 aura lieu dans moins de 500 jours.
Mais les organisateurs peinent à recruter des agents de sécurité.
Pas moins de 22.000 agents manquent aujourd'hui à l'appel.

À quelques mois des Jeux olympiques de Paris, les difficultés de recrutement des entreprises de la sécurité privée font craindre une pénurie d’agents pour assurer la surveillance des compétitions. Le métier de vigile n'attire plus. Résultat, pas moins de 22.000 agents manquent aujourd’hui à l’appel. Un défi pour le gouvernement, Pôle emploi et les entreprises du secteur de la sécurité privée.  

Lors de la représentation culturelle de Roubaix (Nord) où se rend une équipe de TF1 dans le reportage en tête de cet article, quinze vigiles sont présents afin d’assurer la sécurité des spectateurs. C’est une obligation légale. Ce soir-là, la plupart des agents présents sont intérimaires. Ils sont payés 12 euros nets par heure. Tous ont un autre métier en parallèle : l'un est assistant d’éducation, l’autre pompier volontaire et un troisième est agent de sécurité incendie dans une université.  

"Il n’y a pas la queue devant les centres de formation", déplore Ouassil Belkacem, gérant de Pride Protection, la société chargée d’assurer la surveillance de cet événement. Environ 300.000 personnes sont formées chaque année à la sécurité en France. Cependant, moins de la moitié travaille sur le terrain. Les autres ont quitté le métier durant la crise du Covid-19. 

Lutter contre les stéréotypes

Pour attirer de nouvelles recrues, les entreprises du secteur essaient de lutter contre les stéréotypes. "L’agent de sécurité doit forcément être grand, musclé et faire peur… Ce n’est pas ça la sécurité. Au contraire, il faut plutôt rassurer, parler, faire de la gestion de conflit. Donc, les femmes, il n’y a aucun problème pour qu’elles viennent dans la sécurité privée", explique Cédric Paulin, secrétaire général du groupement des entreprises de sécurité (GES).

Au sein d’Opsie sécurité, un organisme de formation professionnelle, l’apprentissage dure un mois et demi. "On a énormément de travail en sécurité. Et on en aura toujours besoin. C’est un métier d’avenir", fait valoir Célestin, l'un des formateurs du centre. 

Seules obligations pour pouvoir postuler, posséder un casier judiciaire vierge et résider en France depuis plus de cinq ans pour les étrangers.

Rendre le métier plus attractif

Les stagiaires sont payés 600 euros tout au long de la formation. La plupart sont caissiers ou manutentionnaires dans des supermarchés. "Sachant qu’il y a la Coupe du monde de Rugby et les JO, ça m’intéressait énormément", confie un participant. Pour cette session, seulement une femme participe à la formation. "Je pensais que c’était un métier de mec, mais la mission locale m’a proposé la formation agent de sécurité. Du coup, j’ai trouvé ça intéressant", dit-elle

Afin de répondre à la pénurie d’agents, la durée de formation va être réduite d’un tiers dans les prochaines semaines, avec le risque d'une sécurité au rabais. De plus, pour convaincre les indécis, des places à certaines épreuves des Jeux olympiques et un logement gratuit sont également offerts aux volontaires. De quoi peut-être convaincre des indécis. C'est en tout cas ce qu'espèrent les organisateurs.


M.D. | Reportage TF1 Benoît Christal, Julien Clouzeau

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