La mobilisation contre la réforme des retraites a été décevante vendredi. Mais une prochaine journée d'action est déjà prévue ce mercredi.D'ici là, certains secteurs comptent tenir bon, comme les éboueurs.Les poubelles commencent à déborder dans les rues de plusieurs villes, au grand dam des habitants.
Une montagne de poubelles parquée entre deux rues, c'est la seule solution de stockage que des commerçants d'un quartier parisien ont trouvée. Ailleurs, il fallait parfois, ce samedi matin, se frayer un chemin au milieu des déchets. À la sixième grève des éboueurs municipaux, les habitants croisés se montraient plutôt compréhensifs.
Des situations très inégales entre arrondissements parisiens
Un dépotoir à ciel ouvert, avec plus de 5000 tonnes accumulées, mais pas dans tous les arrondissements de Paris. Le contraste est saisissant entre les rues du VIIe, sans amoncellement de poubelles, et celle du VIe voisin. "La moitié des arrondissements restent du secteur public, c'est le cas du Ve, du VIe, du XIVe. Inversement, quand on prend la rive gauche, le XVe et le XVIIe sont collectés par des entreprises privées. Un maire d'arrondissement à Paris, mais aussi à Lyon ou à Marseille, n'a pas la capacité juridique de signer des contrats et surtout, il n'a absolument pas la capacité financière", explique Jean-Pierre Lecoq, maire (LR) du VIe arrondissement de Paris.
Pas de solution donc pour ceux qui dépendent du public. Les rares camions-poubelles croisés ce samedi sortaient d'entreprises privées. Paris n'est pas la seule ville affectée par la grève. À Nantes, 1400 tonnes de déchets se sont accumulés. Avec des débuts d'inquiétude sur des problèmes d'hygiène que cela occurre. Autre problème, certains sites d'incinération ou de stockage de déchets se sont aussi mis en grève. En région parisienne, le centre de gestion de Romainville a été pris d'assaut toute la journée.
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