EMPLOI - Le géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé ce vendredi 26 juin la suppression de 1.700 emplois en Europe, dont un millier en France, dans le cadre d'une "nouvelle stratégie". "Inacceptable" et "honteux"pour les syndicats.
Il l'assure, la crise sanitaire n'a rien à voir. Olivier Bogillot, le président France du groupe Sanofi, a insisté ce vendredi 26 juin, en annonçant la volonté du géant pharmaceutique français de supprimer 1700 emplois en Europe : il ne s'agit pas d'un plan social lié aux conséquences du Covid-19.
Ce plan de départs, qui a été présenté aux partenaires sociaux européens ce vendredi matin, concerne un millier des 25.000 collaborateurs en France (sur 100.000 dans le monde), a précisé le dirigeant ajoutant qu'il s'appuiera "exclusivement sur la base du volontariat" et s'étalera sur trois ans.
"La France doit rester le navire amiral de Sanofi"
Quelques heures après cette annonce, le ministère de l'Economie, qui se dit "vigilant", a appelé le géant pharmaceutique à poursuivre ses investissements dans le pays. "Nous serons vigilant à ce qu’il n’y ait aucun départ contraint et aucune fermeture d’usine. Nous demandons à Sanofi de continuer à investir en France dans certains secteurs clés et dans le cadre de sa politique de relocalisation. La France doit rester le navire amiral de Sanofi."
Sanofi, qui travaille au développement de deux vaccins contre le Covid-19 (attendus courant 2021), fait partie des groupes, avec Seqens et Upsa, sollicités par le gouvernement pour oeuvrer à "la relocalisation de certaines productions critiques" dont celle du paracétamol, selon un communiqué conjoint de la secrétaire d'Etat auprès du ministère de l'Economie Agnès Pannier-Runacher et du ministre de la Santé Olivier Véran, publié le 18 juin.
Deux jours plus tôt, dans le Rhône, Emmanuel Macron effectuait une visite au sein d'un laboratoire Sanofi, déplacement lors duquel le groupe avait annoncé son intention d'investir 610 millions d'euros, notamment pour construire une nouvelle usine en France, qui devrait créer 200 nouveaux emplois en région lyonnaise.
"Honteux", "inacceptable"
Ce nouveau plan de suppressions de postes est "énorme. C'est impensable pour nous", a protesté auprès de l'AFP Florence Faure, coordinatrice CFDT, premier syndicat chez Sanofi, promettant de "combattre ces suppressions d'emplois qui n'ont pas lieu d'être". "C'est catastrophique, insupportable, inacceptable et honteux", a également fustigé auprès de l'AFP Thierry Bodin, coordinateur CGT chez Sanofi. "Le groupe ne veut conserver que ce qui est le plus rentable". Le dernier plan de réduction des effectifs, annoncé en juin 2019 (près de 470 suppressions de postes dans la recherche et développement en France et en Allemagne), "n'est pas terminé que la direction en annonce un nouveau", a-t-il critiqué.
En décembre, quelques mois après l'arrivée du Britannique Paul Hudson, Sanofi avait annoncé vouloir économiser deux milliards d'euros d'ici à 2022, notamment avec un désengagement dans le diabète et le cardiovasculaire pour miser sur l'oncologie. "On n'est pas du tout dans un plan qui suivrait la crise du Covid, comme on peut le voir dans d'autres secteurs", a souligné Olivier Bogillot.
Une réunion est prévue lundi pour "dérouler la feuille stratégique" aux partenaires sociaux français, a ajouté M. Bogillot, sans préciser les compensations qui seraient proposées aux salariés ni l'enveloppe prévue pour ce guichet départs.
Si aucune fermeture des 18 usines implantées en France n'est prévue, d'autres sites tertiaires seront touchés, notamment au siège international à Paris ou encore au campus Val de Bièvre (Val-de-Marne).
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