Dans les transports, la deuxième journée de grève contre la réforme des retraites a commencé lundi 30 janvier au soir.Ce mardi, une journée noire est à prévoir dans les services publics.À quoi faut-il s'attendre précisément ?
Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. De nombreux secteurs sont perturbés ce mardi 31 janvier, pour le deuxième appel intersyndical à la grève après celui du 19 janvier. Le mouvement touche les écoles, les transports publics, les centrales électriques ou encore les raffineries.
50% de grévistes dans les écoles
Dans les écoles, 50% des enseignants des maternelles et primaires sont grévistes, selon le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire qui y voit le signe d'un haut niveau de contestation, après le taux de 70% de grévistes le 19 janvier. À Paris, une centaine d'écoles sont fermées. Si aucune prévision n'a été donnée dans les collèges et les lycées, le 19 janvier, le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, avait fait état d'un taux de 65% des professeurs de collèges et lycées grévistes. Selon le ministère, la mobilisation se traduisait par un taux d'enseignants grévistes de 42,35% en primaire, 34,66% en collèges-lycées.
Dans le métro parisien, le trafic est moins perturbé que le 19 janvier, selon la RATP. Néanmoins, seules les lignes 1 et 14 automatiques fonctionnent normalement, mais avec un risque de saturation. Sur la plupart des autres lignes, des métros ne passent qu'aux heures de pointe et en nombre réduit. Certaines stations sont fermées, comme Bastille, Opéra, République ou Montparnasse-Bienvenüe. Les chauffeurs de bus et de tramways assurent 80% du service.
Dans les transports en région. Du côté de Lille (Nord), les bus tournent au ralenti et les rames sont à l'arrêt à Nice, dans les Alpes-Maritimes, par exemple. À Bordeaux, la majorité des bus fonctionnent, mais une dizaine de lignes sont supprimées, sept réduites et la fréquence des tramways est réduite sur trois lignes. Le taux de grévistes annoncé est de 16%, moins que le 19 janvier (24%). À Rennes, des dizaines de bus sont supprimés au départ en raison de la manifestation prévue ce mardi matin et d'autres lignes déviées. Les deux lignes de métro automatique doivent circuler normalement, selon la STAR. À Lyon, le métro est fortement perturbé depuis lundi 20h30. La ligne B est fermée, la circulation des lignes A et D est réduite. Les bus et trams sont aussi touchés, notamment le T7 qui sera fermé, selon Keolis.
Trafic "très fortement perturbé" à la SNCF
Du côté des trains, la SNCF prévoit un trafic "très fortement perturbé". La mobilisation des cheminots réduit le nombre de TER à 2 sur 10 en régions. Il y a 25 à 30% de TGV selon les axes et quasiment pas de trains Intercités, ni aucun train de nuit. En Île-de-France, le mouvement s'annonce suivi, empêchant la circulation de très nombreux RER et trains de banlieue. Côté international, la circulation des Eurostar et Thalys fonctionne quasi normalement, mais le trafic des TGV est "fortement perturbé" entre la France et la Suisse (Lyria).
Dans les aéroports, c'est principalement la grève des contrôleurs aériens qui provoque des perturbations et des retards. Un vol sur cinq est être annulé à Paris-Orly. Mais à Paris-Roissy, il devrait y avoir suffisamment de personnel non gréviste pour assurer le programme prévu, selon la direction générale de l'aviation civile.
Des baisses de charges dans les centrales électriques
Dans la fonction publique et le secteur privé, le préavis de grève national interprofessionnel concerne l’ensemble de la fonction publique où la précédente journée d'action du 19 janvier avait mobilisé 28% de grévistes parmi les 2,5 millions d'agents de l'État, selon un chiffre du ministère. Des mairies, comme celle de Paris ou Montreuil (Seine-Saint-Denis), ont annoncé qu'elles gardaient portes closes. Les crèches municipales de Montreuil ferment ainsi mardi midi.
Dans le secteur de l'énergie, les principales raffineries et dépôts de carburants du géant pétrolier TotalEnergies comptent 75 à 100% de grévistes mobilisés. La raffinerie de Normandie compte 75% de grévistes, celles de Feyzin (Rhône) et Donges (Loire-atlantique) respectivement 80 et 90% de grévistes, un taux qu'on retrouve à la bio-raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), et le dépôt de carburants de Flandres (Nord) est en grève à 100%, selon Eric Sellini, coordinateur national du syndicat pour TotalEnergies.
Plusieurs centrales nucléaires, mais également la centrale à charbon de Cordemais (Loire-atlantique) ou la centrale thermique de Martigues (Bouches-du-Rhône) sont touchées par ce mouvement qui n'a "aucun impact" pour les usagers, mais affecte "les échanges commerciaux" d'énergie, selon Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT.
Chez EDF, les grévistes ont occasionné dans la nuit de lundi à mardi des baisses de charges dans les centrales électriques de "près de 3000 MW", soit l'équivalent de trois réacteurs nucléaires, mais sans provoquer de coupure, a-t-on appris auprès de la CGT et du site internet d'EDF.
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