Les pylônes électriques, des verrues souvent dans le paysage, sont au nombre de 100.000 et on ne peut pas tous les enfouir.Des travaux sont lancés régulièrement, mais vu nos besoins en électricité, on va devoir en rajouter encore plus.
À chaque fois qu'il sort de chez lui, cet habitant ne peut pas le rater, ce pylône est posé à quelques mètres de son entrée. Thomas vit ici depuis près de dix ans, et préfère en sourire. Juste à côté, d'autres maisons sont également cernées par des lignes. Dans ce quartier, il n'y a pas moins de quatre pylônes sur quelques mètres carrés seulement.
Mais alors comment faire pour les faire disparaître ? La solution retenue dans la partie est de Nantes (Loire-Atlantique) a été d'enterrer les câbles. En tout, une cinquantaine de structures ont disparu des paysages nantais. Environ cinq lignes à haute tension passent désormais sous terre, un chantier de plusieurs années, et un coût de 15 millions d'euros. C'est un choix assumé par la ville. "On va libérer de l'espace, de la vision. Ça libère de la place au sol aussi parce que quand on a un câble qui passe au-dessus, on ne peut pas forcément faire des projets en dessous. La libération du foncier nous a permis de construire un centre socio-culturel, une maison de quartier et une école aussi", nous explique Tristan Riom, vice-président à la transition écologique de Nantes métropole.
Les câbles aériens vont se développer
Dans le pays, plus de 50% du réseau électrique est enfui dans le sol. Une solution plus coûteuse que l'aérien, un kilomètre enfui coûte entre 80 et 120.000 euros. Devant l'essor des voitures électriques et la diminution de la part des énergies fossiles, les lignes aériennes sont appelées à se développer. Actuellement, l'électricité représente 25% de l'énergie consommée En France, un chiffre amené à augmenter sensiblement dans l'avenir. "2050, on se projette sur une part à environ 55% d'électricité, ce qui veut dire que la consommation électrique va significativement augmenter. Il faut qu'on prépare le réseau en conséquence", nous explique Carole Pitou-Agudo, déléguée RTE Pays de Loire.
De son côté, Enedis, qui gère aussi le réseau d'électricité français, investit 4 milliards d'euros chaque année sur les lignes. L'entreprise gère plus d'un million et demi de câbles électriques, soit 35 fois le tour de la Terre.