EN IMAGES - Grève du 28 mars : de multiples actions et des blocages parfois musclés

Partout en France ce mardi matin, des petits groupes de manifestants et des actions très fortes, sur des axes stratégiques,  pour peser au maximum. Sur la rocade de Rennes, par exemple, des barricades de poubelles et de branches enflammées ont été érigées. Les voitures passent au compte-goutte. Résultat : 50 kilomètres de bouchons. "Je devais commencer à 8h30, il est 9h35", témoigne auprès de TF1 une automobiliste bloquée dans un embouteillage. Les manifestants ne sont pas très nombreux, mais très virulents. Quand les pompiers viennent éteindre un feu, ils ne sont manifestement pas les bienvenus.

À Caen, blocage total sur la rocade : 14 km de bouchons et des professionnels qui prennent du retard dans leur journée de travail. "Je vais faire moins de clients dans ma journée, donc forcément c'est du chiffre en moins", explique un conducteur au volant de son camion. Un peu plus loin, l'ambiance est beaucoup plus tendue. Selon des témoins, une voiture a forcé le barrage et renversé une femme. "On a essayé de bloquer la voiture mais il a forcé le barrage, raconte un manifestant. Y'avait un cône, 5 ou 6 personnes devant, et il a foncé dans le tas". 

Images impressionnantes aussi à l'aéroport de Biarritz. Des manifestants Force ouvrière sont entrés dans le hall avec des fumigènes. Des vols ont été annulés et retardés. 

À la gare de Lyon à Paris, des manifestants sont carrément descendus sur la voie. Le trafic a repris progressivement avec des retards de deux heures. 

Autre secteur de blocage stratégique, l'énergie. Devant la centrale du Bugey dans l'Ain, 300 manifestants ne laissent passer que les employés chargés de la sécurité du site et sont parvenus à pénaliser la production. "Depuis plusieurs semaines, c'est 22.000 megawatts de production en moins en France", assure Christophe Paul, responsable syndical CGT.

Au niveau national, l'équivalent d'un réacteur est à l'arrêt, mais sans incidence pour les usagers pour l'instant. Dernier levier d'action des manifestants, continuer à bloquer les centres d'incinération. Les éboueurs ont été rejoints par des étudiants et des leaders des syndicats de la filière énergie, notamment. Ils ne laissent passer qu'un camion tous les quarts d'heure.