(IN)TOLERANCE - En avril dernier, dans un parc à Bilbao en Espagne, des enfants ont empêché un petit garçon noir de faire du toboggan avec eux. Une scène de racisme ordinaire ? Etonnant quand cela touche de si jeunes enfants. On a demandé à Lilian Thuram, très engagé sur ces questions de société, à travers sa fondation : Education contre le Racisme, de nous éclairer.
"Beaucoup de personnes pensent que le racisme est dans la nature humaine, qu'on ne peut rien faire". C'est pour lutter contre ce genre d'a priori que l'ancien défenseur de l'équipe de France de football, Lilian Thuram, se bat farouchement depuis dix ans au travers de la fondation qui porte son nom.
"On ne naît pas raciste, on le devient", tel est son leitmotiv qu'il a décliné sous forme de bande dessinée, histoire de toucher les plus jeunes, ceux que l'on peut encore éduquer. Deux ans après la sortie d'un premier tome "Notre histoire - Tous super héros" (Editions Delcourt) qui s'appuyait sur l'histoire de son fils à qui un camarade d'école a dit un jour que les maths étaient plus difficiles pour lui parce qu'il était noir, il publie le deuxième tome, intitulé cette fois "La Coupe de tout le monde".
Du coup, lorsqu'une vidéo, filmée en Espagne et montrant de jeunes enfants empêcher un petit garçon noir de faire du toboggan avec eux, fait parler d'elle sur les réseaux sociaux (voir ci-dessus), on a logiquement voulu interroger le champion du monde 98 pour savoir ce qu'il en pensait.
On parle des personnes qui sont discriminées mais on oublie de dire que par voie de conséquence certains sont avantagés, et qu'ils ont tout intérêt à faire en sorte que cela ne change jamais.
Lilian Thuram
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