VIDÉO - Entrées de villes "moches" : le maire d’Orléans lance la bataille

Léa Tintillier | Reportage TF1 Luca Zajdela, Marie Simon, Aurore Ilnika
Publié le 27 octobre 2022 à 10h07

Source : JT 20h Semaine

Beaucoup d’entrées de villes sont des zones d’activités, et tout le monde en convient, elles sont très souvent "moches".
Le maire d’Orléans en a fait l’un de ses combats.
Il explique à TF1 l'ampleur du chantier.

Sur les cartes postales d’Orléans, vous trouverez la cathédrale, la statue de Jeanne d’Arc et les quais de la Loire. Mais ce n’est pas ce que vous verrez en premier lorsque vous arrivez dans la ville. Comme dans beaucoup de communes françaises, à l’entrée, sur plusieurs dizaines de kilomètres, se trouve une immense zone d’activité : grandes surfaces, hangars et panneaux publicitaires par dizaines. Soit très loin de la carte postale. 

La zone d’activité s’étend sur trois communes à l’entrée d’Orléans. Sur l’aspect esthétique, tout le monde est d’accord. "C’est pas joli du tout", affirme un homme. "C’est triste à mourir", ajoute une femme. Et ce n’est pas le maire qui dira le contraire. À chaque fois qu’il passe sur cette route, il a la même impression. "C’est moche quoi ! Très clairement, c’est moche ! On a des câbles qui pendouillent un peu partout, on a des forêts de panneaux publicitaires au lieu d’avoir des forêts d’arbres, on a des caisses qui sont posées un peu partout sans aucune unité, sans aucune cohérence", peste Serge Grouard, maire (les Républicains) d’Orléans. 

"Il faudrait au moins une centaine de millions d’euros"

L’agglomération tente comme elle peut de changer le paysage. Un peu plus haut, une portion de la route vient d’être refaite. "On reprend tout l’espace public, on vire les poteaux EDF, les panneaux de publicité et on met des arbres à la place", poursuit Serge Grouard. Il en convient : il faudrait faire bien plus. Mais autour de la route, il s’agit d’espaces privés. Les terrains n’appartiennent ni à la ville, ni à l’agglomération. "Il faudrait au moins une centaine de millions d’euros pour tout racheter et tout reconstruire. C’est un minimum. Ça implique d’acquérir, d’acheter, donc ça implique qu’il y ait des vendeurs qui acceptent de vendre et là, ça prend des années", reprend le maire. 

Illustration quelques kilomètres plus bas juste avant l’entrée d’Orléans. Ici, les collectivités ont racheté 110 hectares de terrains commerciaux en friche. Logements, commerces, bureaux… C’est tout un nouveau quartier qui va voir le jour. Mais il faudra être patient. "On est au moins sur une dizaine d’années, voire quinze ans, bien au-delà de mon mandat. D’autres inaugureront la suite mais c’est pas grave", sourit Serge Grouard. Un projet à plusieurs dizaines de millions d’euros. Le prix à payer pour qu’Orléans retrouve une entrée de ville un peu plus digne de son centre historique. 


Léa Tintillier | Reportage TF1 Luca Zajdela, Marie Simon, Aurore Ilnika

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