Sécheresse : les sourciers et leur étonnant pouvoir de plus en plus sollicités

V. Fauroux | Reportage vidéo : Matthieu Perrot et Henri-Paul Amar
Publié le 23 mai 2022 à 15h27

Source : JT 20h WE

Face à la sécheresse, les sourciers n'ont jamais autant été courtisés.
Objectif : trouver de l'eau sur son terrain et réduire la facture d'arrosage.
Qu’on y croit ou pas, le résultat est surprenant.

En pleine sécheresse, les baguettes de Jean-Paul Laborie, sourcier, sont très sollicitées par les agriculteurs et les particuliers en quête de nouveaux points d'eau. René, par exemple, veut continuer à faire son potager sans utiliser l'eau de la ville, très chère. Il faut donc trouver si un forage est possible, et à quelle profondeur. Et dans cet exercice un peu mystique, Jean-Paul est visiblement un expert depuis plus de 40 ans. Ça marche "99 fois sur 100", assure-t-il dans la vidéo du JT de 20H de TF1 en tête de cet article. 

Sa méthode a l'air simple et quasi infaillible. L'équipe de TF1 a donc voulu tester la baguette magique du sourcier. L'essai en solitaire est d'abord sans succès, puis de façon beaucoup plus concluante en conduite accompagnée. Pour expliquer ce résultat, le puisatier professionnel parle d'un don. Un magnétisme hors du commun qui a convaincu René, il y a deux ans déjà, pour un autre forage. "Ça fait drôle de voir d'un coup l'eau sortir", se réjouit-il.

1 000 euros de facture d'eau économisé par an

Les prix des opérations de recherche commencent à partir de 150 euros pour les petits terrains. Mais ce qui coûte très cher, c'est ensuite le forage et l'installation de la pompe. Au total, René a déboursé 12.000 euros, mais cela lui permet d'économiser environ 1 000 euros de facture d'eau par an. 

"Les gens sont heureux et en plus, c'est de l'eau naturelle donc les légumes sont bons", explique Jean-Paul, pour qui les affaires vont bien. Le sourcier est même sorti de sa retraite pour reprendre du service. Mais à 69 ans, ce dernier est inquiet de l'état des nappes phréatiques. "Fin septembre, dans la rivière, on avait de l'eau jusqu'au genou et là, en mai, il n'y a plus que des cailloux. Ça va être une catastrophe cette histoire", s'inquiète-t-il. 

Résultat, il faut creuser de plus en plus profond pour trouver de l'eau. Et cela pose un problème, notamment aux agriculteurs. Les professionnels sont de plus en plus nombreux à faire appel à des sourciers. Les baguettes de ces derniers n'ont sans doute pas fini de vibrer.


V. Fauroux | Reportage vidéo : Matthieu Perrot et Henri-Paul Amar

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