Une large majorité de la Convention citoyenne sur la fin de vie se positionne pour une "aide active à mourir", a indiqué Claire Thoury, présidente du comité de gouvernance sur la fin de vie dimanche sur France Info.La Convention doit présenter ses conclusions ce dimanche, avant de rencontrer Emmanuel Macron lundi.
"Le cadre d'accompagnement de la fin de vie n'est pas adapté." C'est la conclusion de la Convention citoyenne, formulée ce dimanche sur franceinfo par Claire Thoury, la présidente du comité de gouvernance sur la fin de vie. Selon cette dernière, un consensus s'est dégagé sur la nécessité de faire évoluer le cadre actuel. Cette dernière doit présenter dimanche un rapport de près de 200 pages, soit 67 propositions, qui sera remis lundi à Emmanuel Macron. "Notre travail révèle un nuancier d’opinions construit à partir de nos vécus et de nos convictions. Nous vous invitons à vous en saisir pour en cerner toute la complexité", affirment les 184 membres de cette Convention dans une tribune publiée dans Le Monde.
Selon Claire Thoury, 75% des 184 citoyens tirés au sort pour constituer cette Convention se prononcent en faveur d'un aide active à mourir, autrement appelée le "suicide assisté". Dans le détail, 39% prônent à la fois la légalisation d'une aide active à mourir, mais aussi de l'euthanasie, contre 28% qui souhaitent la mise en place du suicide assisté "avec exception d'euthanasie", et 9% favorables au suicide assisté seul.
Fin de vie : "La quête du consensus n'a jamais été absolue", explique Claire Thoury. En réalité, il y a deux parties dans ce rapport : le quoiqu'il en soit, ce qu'il faut impérativement travailler, renforcer, c'est 67 propositions, et ensuite il y a les nœuds, la controverse". pic.twitter.com/J1ERAXndAR — franceinfo (@franceinfo) April 2, 2023
Une "clause de conscience" pour les médecins
Alors que l'Ordre des médecins a formulé des réticences sur l'accompagnement du suicide assisté par les médecins, la Convention a souhaité apporter une souplesse à la mise en place d'un éventuel dispositif. "La clause de conscience est un préalable posé par tous les citoyens", a indiqué Claire Thoury. "Cela leur importe beaucoup."
La clause de conscience consisterait, pour les médecins, à pouvoir refuser de pratiquer l'aide active à mourir en raison de leurs convictions personnelles.
"J'espère que le président de la République prendra en compte" ce que propose la Convention, a ajouté la présidente du comité de gouvernance. Selon un sondage publié ce dimanche par le JDD, 70% des Français se disent favorable à la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie.
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