VIDÉO - Maisons fissurées : le cauchemar d'une commune des Alpes-Maritimes

TF1 | Reportage Vincent Capus, Didier Laborde
Publié le 14 octobre 2022 à 17h13, mis à jour le 14 octobre 2022 à 17h22

Source : JT 13h Semaine

On estime que dix millions de logements présenteraient des fissures en France.
À La-Colle-sur-Loup (Alpes-Maritimes), 150 dossiers ont été déposés à la mairie.
Certaines des failles sont larges de plusieurs centimètres.

Un habitant de La Colle-sur-Loup a vu apparaitre avec inquiétude des fissures dans sa maison cet été. Elles s'agrandissent petit à petit. "Il y a des fissures sur la structure de la façade jusqu'au plafond. Ce qui est très inquiétant, c'est que ce mur porteur est fissuré", explique Jean-Marie Magnot, en montrant les dégâts à l'équipe du 13H de TF1 dans la vidéo en tête d'article. 

Cela fait 20 ans qu'il habite cette maison. Et ce n'était jamais arrivé auparavant. Pour lui, la cause de ce sinistre ne fait aucun doute : "C'est la sécheresse, de toute évidence. Beaucoup de maisons du quartier ont des problèmes du même type".

Le sol argileux de cette commune s'est rétracté en raison de la sécheresse exceptionnelle qui touche la région depuis plusieurs mois. La maison d'un couple de retraités a aussi bougé. La porte d'entrée ne peut plus s'ouvrir en entier. "L'inconvénient, c'est que ça a fait bouger le carrelage", constate la propriétaire des lieux, Françoise Pouderoux.

Des fissures sont également apparues sur la façade dans plusieurs pièces. "Je me fais du souci parce que si on n'arrive pas à avoir quelque chose des assurances, on ne pourra pas faire réparer. Ça fait perdre de la valeur à notre maison. On est tous les deux à la retraite donc on n'a pas les moyens de payer les travaux", ajoute-t-elle.

"Plus le temps passe, plus les maisons bougent, plus ça va être onéreux"

Tous espèrent que l'état de catastrophe naturelle sera déclaré, sans quoi les assurances n'interviendront pas. Les dossiers de maisons fissurées s'accumulent sur le bureau du maire de La-Colle-sur-Loup pour atteindre le chiffre de 150 à ce jour. Du jamais vu dans cette commune de 8000 habitants. "J'espère que les services de l'État vont être réactifs très vite parce que plus le temps passe, plus les maisons bougent, plus ça va être onéreux pour les réparations", s'inquiète l'édile (Horizons) Jean-Bernard Mion. 

Le maire appelle toutes les personnes dont les maisons se fissurent à se faire connaître pour demander le plus vite possible le classement de sa commune en état de catastrophe naturelle.


TF1 | Reportage Vincent Capus, Didier Laborde

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