Paris "sent le poisson pourri", la capitale moquée par la presse étrangère

Publié le 15 mars 2023 à 12h35, mis à jour le 4 avril 2023 à 12h08

Source : JT 20h Semaine

La grève des éboueurs à Paris amuse la presse étrangère.
Loin de la "ville romantique", la capitale française "sent le poisson pourri", moquent nos voisins.

La grève des éboueurs parisiens contre la réforme des retraites dépasse largement les portes de la capitale française. Et même les frontières de l'Hexagone. Depuis dix jours, une partie des éboueurs de la moitié des arrondissements de Paris sont en grève, et trois des quatre centres d'incinération sont fermés. Résultat : plus de 7000 tonnes de déchets s'amassent sur les trottoirs parisiens, pour le plus grand bonheur des rats.

La presse étrangère n'a pas manqué l'occasion pour moquer Paris. Et notamment au Royaume-Uni. Pour la BBC, "Paris se bouche le nez". "C'est sale, ça attire les rats et les cafards", peut-on lire sur le site du média anglais, rapportant les propos d'un Parisien. Le Daily Mail est plus tranchant. "Les rues sentent le poisson pourri", ironise le journal. "L'odeur du poisson pourri et d'autres aliments flotte dans le vent", poursuit le Daily Mail, alors que les éboueurs ont voté mardi la poursuite du mouvement au moins jusqu'au 20 mars.

"La ville des lumières ? Une ville d'ordures"

De l'autre côté de l'Atlantique, la donne est similaire. Le magazine américain Forbes qualifie Paris de ville "pas si romantique". "La ville des lumières ressemble davantage à une ville d'ordures", y écrivent les journalistes, pour qui les poubelles "entachent un grand nombre de rues", même à proximité "de monuments emblématiques comme la Tour Eiffel ou l'Arc de Triomphe". "La ville des lumières a un problème de déchets", renchérit CNN. Elle "perd de son éclat", écrit même le Los Angeles Times.

Car les médias hispanophones ironisent, eux aussi, sur la situation à Paris. "Le parfum nauséabond de la nourriture en décomposition a commencé à s'échapper de certains sacs-poubelles", poursuit le journal. À quelques pas de l'Élysée, même "les déchets de la résidence présidentielle n'ont été épargnés par la grève", rapporte-t-il.

Le bras de fer entre la mairie de Paris et le gouvernement s'invite aussi au menu de la presse internationale. Mardi soir, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé à Anne Hidalgo de procéder à des réquisitions, sans quoi "l'État se substituera". Il a reçu une fin de non-recevoir de la part de l'ex-candidate socialiste à la présidentielle. "La crise nationale colorée de pacotille parisienne donne au conflit un caractère grotesque", déplore ABC. On a connu plus belles paroles pour parler de la France.


Idèr NABILI

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