Depuis une dizaine de jours, une partie des éboueurs de Paris est en grève, au moins jusqu'au 20 mars, pour protester contre la réforme des retraites.Dans les rues de Paris, 7000 tonnes de poubelles jonchent les trottoirs de la capitale.Regardez notre sélection de photos réalisées par la rédaction de TF1info.
La capitale assommée d'ordures. Depuis une dizaine de jours, les éboueurs d'une partie des arrondissements de Paris sont en grève pour protester contre la réforme des retraites. La collecte des déchets n'y est plus assurée. En parallèle, trois des quatre centres d'incinération des ordures à proximité de Paris ne fonctionnent plus - en grève - et celui de Romainville est saturé. Résultat : il y aura bientôt plus de poubelles dans les rues de Paris que de Parisiens. En témoignent ces photos prises ces dernières heures par la rédaction de TF1info.
Outre les immeubles d'habitation, les commerces sont, eux aussi, touchés par ce phénomène. Difficile de donner envie aux clients quand la devanture est presque recouverte d'ordures. Comme ce supermarché, le mardi 14 mars 2023 (voir photo ci-dessus). La mairie de Paris, qui remet la responsabilité sur l'État, assure toutefois faire le nécessaire. "Si rien n'avait été ramassé, nous aurions 30.000 tonnes de déchets sur les trottoirs", entend-on du côté de l'Hôtel de ville. "Or, se trouvent aujourd'hui un peu plus de 7000 tonnes d'ordures résiduelles non ramassées dans les rues de Paris."
"Ensemble, rendons Paris propre", peut-on lire sur un sac poubelle de la ville. Difficile de qualifier ainsi la capitale française depuis quelques jours.
Peu de rues échappent au mouvement de grève et ses conséquences. Comme un symbole, les poubelles s'entassent aussi dans la rue... Eugène-Poubelle, située dans le 16e arrondissement de Paris.
Plus au nord, dans le 9e arrondissement, la situation est similaire. Il n'y a quasiment plus de place sur les trottoirs pour circuler.
L'église Saint-Philippe-du-Roule, dans le 8e arrondissement, est, elle aussi, entourée de déchets. Ce quartier fait partie des dix arrondissements dans lesquels la collecte des ordures est assurée par les services municipaux.
Vue de haut, le nombre de poubelles amassées dans les rues semble encore plus impressionnant. Il faut mettre un pied sur la route pour poursuivre son chemin.
Au sud de Paris, dans le 15e arrondissement, une entreprise privée assure la collecte des déchets. Mais le manque de places au sein des centres d'incinération oblige les éboueurs à laisser les poubelles passer une nuit de plus dehors.
Dans certains quartiers, certains lieux fréquentés par des enfants, comme ci-dessus le square Trousseau (12e arrondissement) doivent cohabiter avec des alignements de poubelles remplies à ras bord.
Les poubelles ont même remplacé les places de parking, comme devant ce restaurant rue de Bassano. Et la situation ne semble pas prête de s'arranger. Mardi 14 mars, les éboueurs et agents de propreté de la ville de Paris ont voté la poursuite de la grève "au moins jusqu'au 20 mars". À moins que l'État réquisitionne des employés, comme le souhaite le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
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